Jeudi 16 février dernier au moment de voter le rapport du précédent conseil municipal, l’opposition a souhaité revenir sur la votation des subventions aux associations.
« Nous vous avons fait confiance et nous avons voté en confiance a indiqué Christophe Saint-Pierre en s’adressant à la maire de Millau. À partir du moment où vous nous avez dit que les associations avaient accepté de bon cœur la baisse des subventions, il ne nous appartenait pas de juger. Il se trouve que depuis le 19 décembre, nous avons rencontré un certain nombre de représentants d’associations, qui nous ont informés de la baisse de leurs subventions et qui nous ont demandé de nous expliquer sur le vote qui a été le nôtre. Je considère que vous nous avez volontairement trompés et je trouve que c’est grave de tromper les élus d’opposition ».
Des paroles devant lesquelles Emmanuelle Gazel n’est pas restée muette. « Il n’y a eu aucune tromperie a répondu la maire de Millau. Ce qui a été exposé le soir du conseil est réel. En revanche, il n’y a en effet pas eu de négociation, on n’est pas des marchands de tapis. Avant le vote, nous avons informé l’ensemble des associations qui devaient être touchées par ces baisses de subventions. L’immense majorité d’entre elles, pas la totalité, mais l’immense majorité a compris et nous a dit être solidaire de la situation de la Ville. Il n’y a eu aucune tromperie, si vous voulez le prouver, amenez des faits, des actes. »
Nadine Tuffery, Damien Mas et Nicolas Wohrel, les trois adjoints qui ont reçu les différentes associations se sont dits « très surpris » et ont réaffirmé avoir rencontré « toutes les associations concernées ». Emmanuelle Gazel a ensuite repris la parole. « Je ne vous autorise pas à mettre en doute notre probité, c’est quelque chose de très important pour notre équipe. Je peux vous dire que les passe-droits ont été stoppés depuis que nous sommes élus ! »
Cette dernière phrase a mis l’opposition hors d’elle. S’en est suivi un vif échange avec Alain Nayrac, avant que Christophe Saint-Pierre en revienne aux faits : « il y a une différence entre présenter une délibération en laissant penser qu’il y a eu une discussion constructive avec les associations qui ont accepté de baisser leurs subventions et une deuxième forme de présentation en disant qu’il n’y avait pas de négociation et que quand vous les avez reçues c’était pour les mettre devant le fait accompli .» Emmanuel Gazel a alors expliqué que « ce sont les élus qui votent les subventions, pas les associations » avant de conclure, « rien n’a été fait en tromperie ! »
