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Millau. Les oublié(e)s des « oublié(e)s du Ségur » en grève

On s’en souvient, il y a un peu plus d’un an, la CGT organisait des grèves au sujet des oublié(e)s du Ségur qu’étaient les travailleurs sociaux du Conseil Départemental.

Suite à ce mouvement national dans la fonction publique territoriale, les personnels des Ehpad, une majorité des travailleurs sociaux, les aides à domiciles et autres agents sociaux ont gagné un complément de traitement indiciaire (CTI) de + 189 euros nets mensuels, qui a commencé à être versé en décembre 2022.

Tous les travailleurs sociaux ? Non pas tout à fait. « Nos collègues administratifs, assistants familiaux et agents techniques n’ont pas perçu cette prime alors que nous travaillons ensemble au quotidien et que ce sont les agents qui ont les salaires les plus faibles. Nous trouvons injuste qu’il y ait une disparité entre agents », explique Hélène Brianne, assistante sociale à la Maison des Solidarités de Millau, en rappelant que les métiers administratifs ne sont pas mentionnés dans le décret.

Aussi, ce jeudi 2 février entre 10h et 12h, à Millau comme dans trois autres Maisons des Solidarités (MDS) de l’Aveyron (Decazeville, Rodez et Espalion), les agents de Millau et de Saint-Affrique étaient en grève pour dénoncer cette « injustice » qui crée des tensions au sein même de l’établissement et demander l’égalité de traitement.

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Une quinzaine d’agents administratifs (sur une centaine de salariés au total) assurent l’accueil des Maisons des Solidarités de Millau et Saint-Affrique.

« Nous avons déjà les salaires les plus bas de la Maison des Solidarités, malgré la qualité de notre travail qui est corvéable et pas reconnu », déplore Claire Foulquier, secrétaire généraliste à l’accueil de la MDS (et syndiquée CGT). « Notre point d’indice est bloqué depuis Sarkosy, et nos salaires n’augmentent jamais. La situation nous met en difficulté nous-mêmes et on a l’impression que l’on va passer de l’autre côté ».

Dans l’attente d’une prise de conscience du Gouvernement, les grévistes demandent au Conseil Départemental de revaloriser l’ensemble des oublié(e)s des « oublié(e)s du Ségur » via une augmentation du régime indemnitaire équivalente au CTI perçu par les travailleurs sociaux et médico-sociaux. Une première rencontre a eu lieu au mois de septembre avec Arnaud Viala, président du Département, qui pour le moment s’appuie sur le décret. A suivre…

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