Jamais, depuis la sécheresse de 2003, les débits des cours d’eau n’ont été aussi bas qu’en 2022 sur le sud Aveyron. Les derniers mois n’ont fait, en cette année si révélatrice du changement climatique, que confirmer la tendance.
Sur l’ensemble de l’année 2022, le croisement des données avec les relevés météorologiques a mis en évidence un constat : des températures supérieures aux normales de saison et un déficit de précipitations, qui n’a pas pu contribuer à la recharge des aquifères.
Les 53 stations de mesure gérées par le Parc naturel régional des Grands Causses (stations hydrométriques et piézomètres) ont montré des niveaux exceptionnellement bas des cours d’eau.
Les derniers mois de l’année, là encore très largement déficitaires, ont confirmé la faiblesse des précipitations de 2022. Sur la station météorologique de Soulobres à Millau, seuls 41 mm ont été mesurés en décembre, soit un déficit de 33 % par rapport à la moyenne.
Les données enregistrées lors de la tournée de terrain réalisée par l’équipe hydrologique du Parc montrent des niveaux au plus bas sur la première quinzaine de janvier, correspondant à une situation d’étiage rencontrée généralement au mois de juin.
La situation devrait cependant évoluer dans ce trimestre favorable à la recharge des aquifères. Les chutes de neige et précipitations observées pourraient avoir un effet non négligeable sur les sources.
