« Nous devons travailler plus et plus longtemps. Voilà le coup de force idéologique, voilà la négation du progrès social dont la trajectoire a toujours été la diminution du temps de travail hebdomadaire comme dans la vie. Non, nous n’avons rien contre le travail, mais nous n’avons rien contre le temps libéré. » Le discours de l’intersyndicale aveyronnaise (CFDT, CGT, CFE- CGC, FO, FSU, Solidaires et UNSA) a été chaleureusement applaudi par les manifestants. Jeudi 19 janvier, entre 11.000 et 12.500 personnes, selon la police et les syndicats, avaient bravé le froid et l’alerte météo du soir, pour venir manifester à Rodez et dire « non » au projet de réforme des retraites.
« C’est historique pour Rodez, et pour l’Aveyron une telle manifestation, s’enthousiasmait David Gistau, responsable départemental de la CGT en Aveyron, à l’issue du rassemblement. Pour une manifestation syndicale, cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde ! » Pour celle-ci, 8 bus avaient été mis en place pour permettre à l’ensemble des habitants du département de venir à la manifestation.
Alors les syndicats ont décidé qu’il fallait accélérer le mouvement… Ils ont commencé par une rencontre avec le député Stéphane Mazars, histoire de lui donner leurs doléances à remonter à l’Assemblée nationale. Et évidemment le retrait de ce projet de réforme, qui a été scandé tout au long du défilé.
Si l’intersyndicale nationale a décidé d’une prochaine journée de manifestation le mardi 31 janvier, l’intersyndicale aveyronnaise a choisi d’insérer une autre date dans son calendrier, le lundi 23 janvier. Ce jour-là, le projet de réforme sera présenté au Conseil des ministres.
L’intersyndicale propose des rassemblements bruyants, avec des casseroles, à 17h30 à Rodez devant la Préfecture, et à Millau et Villefranche-de-Rouergue devant les sous-préfectures. Elle organisera une nouvelle grande manifestation départementale le mardi 31 janvier à 14h, à Rodez.