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Tribunal. Le tireur de la rue du Mandarous condamné à deux ans de prison

L’auteur présumé des coups de feu tirés à Millau rue du Mandarous le 9 novembre dernier était jugé ce lundi 28 novembre après-midi au tribunal de Rodez, après un premier report le 14 novembre afin de préparer sa défense. Il était depuis en détention.

Au terme d’une audience de plus de deux heures, il a été reconnu coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés et condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Le parquet a suivi dans l’ensemble les réquisitions du procureur : « 30 mois de prison ferme assortis de 6 mois de sursis et le maintien en détention, l’interdiction de porter ou de détenir une arme pendant 5 ans ». L’interdiction de territoire concernant l’Aveyron ne sera pas retenue afin qu’il puisse voir ses deux enfants dans le département.

Pas de légitime défense

Lors de la première comparution, l’avocat du prévenu, Maître Galandrin, avait annoncé qu’il plaiderait « avec conviction » pour de la légitime défense, indiquant que son client « n’est pas un mauvais bougre, mais plutôt sympathique et que même s’il a des défauts, il a aussi beaucoup de qualités ». Il a aussi précisé que son client avait porté plainte pour « violence en réunion avec armes, pour cette affaire ». Seulement deux des quatre victimes avaient été identifiées et s’étaient portées partie civile. L’une d’elles est la personne qui s’est fait intentionnellement renverser par un chauffard suite à une altercation dans le quartier de Malhourtet. Il versera 400 € à chacune des deux victimes.

Ce lundi 28 novembre, l’avocat de l’accusé a donc, comme prévu, tenté de plaider la légitime défense et la relaxe pour les faits de « violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité en récidive » et une peine juste pour les autres faits qui lui étaient reprochés : « refus de remettre aux autorités judiciaires ou de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie usage illicite de stupéfiants en récidive, et détention non autorisée de stupéfiants en récidive ». Mais cela n’aura pas suffi à faire retenir la légitime défense.

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17 mentions au casier judiciaire

Avant cette affaire, le prévenu possédait déjà un casier judiciaire qui comporte 17 mentions. Âgé de 31 ans et père de deux enfants, il était d’ailleurs sorti en juillet dernier de sa dernière incarcération à Béziers, et s’était réinstallé à Millau, où il travaillait en intérim. À la présidente, il dira d’ailleurs : « je travaille, j’essaye de me réinsérer, en passant mon permis. J’ai pu être violent par le passé, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui »… Et qu’il n’a « aucun problème de consommation avec le cannabis ».

Article original publié sur Ruthénois.com

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