Causses et vallées

La citerne des Paliès (commune de Veyreau)

Direction les Paliès, cette semaine dans la commune de Veyreau. Ce hameau, en bordure du Causse, domine le Cirque de Madasse, il est aujourd’hui occupé par des résidences secondaires. Il faut écrire les Paliès et non Espaliès (En français Pailler : grenier destiné à abriter la paille ; Les Paliès en occitan. Il n’y a pas d’espaliers en ce lieu). Appellation au cours des temps : Les Paliez (1746), Despaliès (1787), D’Espaliès (1792), Les Paliès communauté de la Parade (1772), Les Paliès, paroisse de Vayrau (1772). C’est sans doute lors des relevés de cartes, que les habitants ont prononcés, je viens « des Paliès » ce qui a transformé la graphie en « Espalies » à la fin du XIXe siècle. Le même cas de figure existe avec « Esprunières » (commune de Trèves) déformation de « les Pruniers, les prunières ».

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Au sud de ce hameau (dans un sous-bois (section A – Parcelle 777) à quelques mètres du chemin qui y amène apparaît une citerne enterrée. Creusée dans le rocher, elle présente une margelle en moellons calcaires équarris. Ces éléments sont disposés sans mortier en rectangle autour du trou permettant de puiser l’eau de la citerne voûtée et aujourd’hui asséchée.

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Il est difficile de préciser la date de cette construction au-delà du XIXe siècle. Le mode de conception de la margelle est rudimentaire et pourrait correspondre au pic d’activité agropastorale sur le Causse Noir.

Pour pallier une éventuelle sècheresse, loin de toutes sources, les hommes ont dû composer avec ce handicap hydrique. Même si leurs maisons sont équipées de citernes enterrées, le plus souvent au niveau du soubassement, sous la souillarde, qui convenait à la fois pour alimenter en eau l’étage d’habitation et la bergerie, il fallait tout de même abreuver le bétail.

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La citerne à sec. (DR)

Et, ce ne sont pas les rus et ruisseaux qui s’assèchent souvent durant les trois mois de la saison chaude qui viendront les secourir. C’est pour cela que les habitants de nos contrées se sont adaptés à cette rudesse climatique en créant sur les parcours les points d’eau qui leur manquait. Canal d’irrigation pour l’agriculture et citernes souterraines pour étancher la soif des animaux.

Jadis, la citerne des Paliès servait à faire boire les troupeaux. Aujourd’hui, elle ne retient plus l’eau. 

Marc Parguel

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