Millau. Un arrêt de l’éclairage de la Pouncho qui coûte cher…

Yannick Périé
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La Pouncho n'est plus éclairée depuis 2019. (DR)

[dropcap]C[/dropcap]hacun s’en souvient, par convention et servitude établies devant notaire, la Communauté de communes s’était vue autoriser à implanter sur trois parcelles, en juin 2000, les équipements nécessaires pour éclairer les falaises de la Pouncho d’Agast.

Depuis, il est passé beaucoup d’eau du Tarn sous le pont de Cureplat.

Tout d’abord, les trois parcelles ont été rachetées par un particulier, Emilien Aragon, et la collectivité s’était engagée, devant notaire, à reverser une redevance d’environ 5.000 € par an au propriétaire des terrains.

Ensuite, en 2019, la Communauté de communes a passé la main à la Ville de Millau, qui bénéficiait de ces équipements, et à l’issue de la servitude, des négociations sont intervenues entre la Ville et M. Aragon. Elles portaient principalement sur la redevance d’occupation en vue de renouveler la convention échue. Aucun accord n’a pu être finalisé.

Pire pour le propriétaire des terrains, à la faveur du changement d’équipe municipale en juillet 2020, la Ville a décidé de cesser totalement l’éclairage de la Pouncho…

Des falaises de la Pouncho au beffroi…

La convention d’occupation arrivée à échéance, l’ensemble des équipements demeurent depuis lors sur la propriété de M. Aragon. Les parties se sont entendues pour que les matériels, après avoir été mis hors d’usage, soient laissés sur le terrain moyennant une indemnité forfaitaire définitive de 30.000 € versée pour moitié par la Communauté de communes et pour l’autre par la Ville de Millau, sur les exercices 2022 et 2023.

C’est ce qui a été voté mardi soir au conseil municipal, et mercredi soir au conseil de la communauté de communes.

Une somme qui a fait réagir Alain Nayrac, mardi lors du conseil municipal. Selon le conseiller municipal d’opposition, la note est un peu salée, qui plus est pour des terrains qu’il estime à « 2€ l’hectare ».

« C’est un mandat d’éclairage qui est indemnisé sur cette indemnité transactionnelle sur laquelle, en plus, il aurait fallu que l’on fasse des réparations parce que les installations étaient défectueuses », lui a rétorqué la maire de Millau, Emmanuelle Gazel, en se basant sur la redevance de 5.000 € par an payée auparavant.

Et de mettre en avant un coût évalué à 30.000 € en ce qui concerne le démontage, que les collectivités n’auront pas à prendre en charge puisque le matériel sera laissé sur place. En partie seulement, puisque certains projecteurs ont été récupérés pour illuminer le beffroi…