Le Parc Naturel Régional des Grands Causses indique que le niveau des cours d’eau mesuré début mai sur le territoire invite à la vigilance vis-à-vis de la ressource.
Le Parc naturel régional des Grands Causses, qui assure un suivi régulier des rivières et ruisseaux, grâce à son réseau de stations hydrométriques réparties sur tout le territoire, met en garde sur le faible débit. C’est en raison de la baisse des précipitations sur la période septembre 2021/avril 2022, que les relevés montrent des niveaux inférieurs aux moyennes de saison. Signe préoccupant, certains cours d’eau atteignent des niveaux similaires voir plus bas qu’en 2003, année de sécheresse mémorable.
À l’échelle du territoire, la tendance descendante devrait se confirmer dans les prochaines semaines. Si des épisodes orageux pourraient compenser le volume d’eau déficitaire, la saison, elle, s’y prête de moins en moins. Avec la hausse des températures et un effet d’évaporation plus important, la recharge des réserves et des sources devrait rester relativement basse pour la période estivale.
Sur le Cernon, les mesures permettent de confirmer que la recharge en eau s’est concentrée sur les mois de décembre et janvier, avant d’observer un important déficit en février. Bien que les précipitations des mois de mars et d’avril soient dans la normale, la recharge à ce jour est insuffisante.
Evolution des débits
La reprise du cycle hydrologique 2021-2022 a été très tardive cette année, début décembre au lieu de fin septembre début octobre. Depuis, à part au mois de février, les précipitations sont globalement dans les normales saisonnières.
Aux sources du Cernon et du Ségala (globalement représentative du territoire), on constate que sur le début de l’année la recharge s’est concentrée au mois de décembre et janvier, tandis qu’au mois de février un constate un important déficit. Bien que les précipitations des mois de mars et avril soient dans la normale, la recharge semble insuffisante. Les niveaux actuels sont plutôt dans la moyenne basse. La prochaine hausse des températures va impliquer une recharge des aquifères moins efficace.
En l’absence de précipitations abondantes, les niveaux d’eau risquent d’être bas cet été. De nouvelles mesures hydrogéologiques seront réalisées au cours des prochaines semaines et permettront de connaître plus précisément l’évolution.