[dropcap]L[/dropcap]es choses se bousculent pour le comité de jumelage Millau – Plopeni. Alors qu’il était prévu qu’un camion humanitaire parte vers notre ville jumelle, en Roumanie, « vers le 20 mars », et revienne « à vide », ce seront finalement plusieurs camions qui partiront dès lundi 14 mars et qui reviendront « avec au moins 7 réfugiés ukrainiens ».
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« On s’est dit qu’il valait mieux valoriser notre convoi, explique le président du comité, Patrick Bringer. Et qu’il était finalement ridicule, étant donné les circonstances, d’aller en Roumanie avec notre fourgon et de revenir à vide. Nous avons échangé avec nos amis de Plopeni, et il se trouve que des réfugiés occupent le seul hôtel de la ville qui a été réquisitionné. »
Depuis, c’est donc le branle-bas de combat du côté du local situé au 1, rue Pasteur (en face du théâtre de la Maison du Peuple). D’autant que les Millavois sont toujours aussi solidaires malgré le départ de deux premiers convois ces derniers jours (celui d’Emmaüs et celui de Jacques Dubus).
Un convoi qui s’allonge…
Outre le véhicule mis à disposition par la Ville de Millau, le comité est actuellement en pourparlers avec la compagnie Ruban Bleu pour la mise à disposition d’un minibus. Ajoutez à cela un Jumpy avec une remorque de 8m3 proposés par un couple de Lacroix-Barrez qui a de la famille en Ukraine, et ce seront finalement trois véhicules qui prendront le départ de Millau, lundi matin.
A bord, outre le couple de Lacroix-Barrez, trois membres du comité (Myriam Bouviala, Patrick Bringer et Marc Tufféry) et trois autres personnes : Daniel Casteill, Christian Bermejo et un ancien légionnaire du camp du Larzac, Vitaliy Nagirniak.
A noter qu’il est possible d’amener des dons jusqu’au samedi 12 mars au local du comité (1, rue Pasteur) du lundi au vendredi de 16h à 19h et samedi de 10h à 20h.
Si les dons de vêtements ne sont plus souhaités, le comité est toujours preneur d’alimentation et de produits pour bébés (lingettes, couches, lait en poudre…). « Et de lampes de poche avec piles ! », sourit Patrick Bringer.
Les dons en espèce seront aussi les bienvenus pour financer le carburant, les repas, l’hébergement…
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Rencontre avec Vitaliy Nagirniak
Vitaliy Nagirniak fait partie de la trentaine de familles ukrainiennes qui vivent dans la région de Millau. « J’ai voulu partir combattre dans mon pays dès le premier jour du conflit, assure-t-il. D’autant que mon village, dans lequel se trouve une usine de produits chimiques, a été attaqué. »
Maintenant que la guerre est commencée, c’est trop tard. L’important désormais, c’est de sauver le plus de gens possible. »
Vitaliy Nagirniak
Son frère, un civil qui travaillait dans la construction de chars, a pris les armes du côté de Kiev. Son beau-père s’est engagé lui aussi. « Je voulais absolument faire quelque chose pour mon pays », affirme celui qui est actuellement en stage de reconversion à l’entreprise Louisiane à La Cavalerie.
Puis ses proches l’ont convaincu qu’il était aussi utile ici, à Millau où il vit avec sa femme, pour accueillir les réfugiés. « Les familles viennent ici à Millau parce qu’ils savent qu’il y a déjà une communauté d’Ukrainiens », explique-t-il.
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