Opinion

Opinion. « Camp du Larzac : Lieu de Mémoire ? Pour qui ? »

Dans le choix, par le Président Macron, de M. Benjamin Stora, pour rédiger un rapport sur « Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », il y avait l’intention manifeste d’obtenir, par un pseudo historien aux opinions connues, la justification des propos honteux et infâmes tenus par lui, en Algérie même, contre la France qu’il a accusée de crime contre l’humanité et de génocide.

Ce rapport qui a été analysé par des historiens et des spécialistes de ces questions mémorielles particulières a préconisé diverses mesures très contestables dans l’ensemble et en tous les cas très orientées dans la soumission et les excuses à l’égard du pouvoir algérien.

C’est ainsi que l’on peut lire dans ce rapport une proposition visant à créer des « lieux de mémoire » dans les quatre camps qui, sur le territoire national, ont servi à interner des membres du FLN.

Un de ces camps est le Camp du Larzac aujourd’hui occupé par la Légion Etrangère.

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Comment ne pas être bouleversé et révolté par une mesure qui glorifie nos anciens ennemis quand on sait le sort qui était réservé à nos militaires, appelés ou d’active, qui tombaient entre les mains de ceux qu’ils combattaient. Comment les familles de tous les jeunes Français tués ou massacrés par le FLN peuvent-elles accepter que l’on rende hommage à ceux que l’on avait retenus prisonniers et donc mis hors d’état de nuire ? C’est une insulte à tous ceux qui ont vécu ces combats sous nos Couleurs. Cette création d’un lieu de mémoire de cette nature est une véritable trahison.

« Ceux qui réclament que la France s’excuse n’aiment pas leur pays », disait François Mitterrand.

Mais il y a plus grave encore, car dans ce Camp du Larzac en 1962 ont été « accueillis » 8 000 harkis et leurs familles. Ces combattants dont on ne dira jamais assez leur amour de la France ont, depuis quelques années, installé une stèle et des plaques rappelant leur séjour dans ce camp.

Peut-on imaginer, à côté de ce modeste monument qu’ils ont érigé, que le Gouvernement installe aux frais de la République « un lieu de mémoire » en souvenir de ceux qu’ils ont combattus et de ceux qui en Algérie ont massacré leurs frères d’armes, leurs femmes et leurs enfants que nous avions lâchement abandonnés ?

Comment peut-on faire un tel affront alors qu’il y a quelque temps leurs représentants étaient reçus à l’Elysée par un Président dont l’apparente empathie n’était qu’électorale, c’était je vous embrasse pour mieux vous trahir.

Me Jean-Louis Esperce,
Ancien maire de Millau

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