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Millau. Rencontre-débat avec le sociologue et économiste Bernard Friot

Samedi 29 janvier à 14h30 dans la grande salle du café culturel le Pic Vert, Solidaires Précaires et Chômeurs, l’Union Locale Solidaires et le Collectif des Intermittents de l’Aveyron organisent une rencontre-débat avec Bernard Friot, sociologue et économiste qui a théorisé le « salaire à vie » aussi appelé le « salaire à la qualification personnelle ».

« L’organisation actuelle du travail, on le voit, amène beaucoup de souffrances (burn-out, suicides, perte de sens…). Les politiques menées ne répondent absolument pas aux enjeux qu’il est impératif de poser, expliquent les organisateurs de cette rencontre.

• Comment partageons-nous le travail ? D’un côté, des personnes pressurisées pour être toujours plus productives et efficaces, sommées de travailler toujours plus dans des conditions toujours plus détériorées.

• De l’autre, des personnes qui n’ont accès qu’à des boulots précaires et sous payés ; des personnes privées de travail ou des personnes qui perdent le désir de travailler après de multiples expériences douloureuses physiquement et psychologiquement.

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• Que produisons-nous et comment ? Question fondamentale face à la crise écologique.

• Comment se réapproprier la valeur produite par notre travail ? Ces vingt dernières années, les travailleurs ont perdu 10% supplémentaires de la valeur qu’ils produisent. En effet, les détenteurs du capital, les actionnaires, absorbent non plus 30% de la valeur produite (PIB) mais 40% ! Cela représente des sommes colossales qui pourraient aller dans les salaires, la transition écologique, l’éducation, la santé.

Dès le XIVe siècle, les autorités produisent déjà un discours moral « pour imposer l’idée que les pauvres doivent gagner leur salut en travaillant beaucoup. Après 68, le management capitaliste s’est démené pour nous faire croire que le travail c’est l’endroit où on se dépasse, où on se réalise ». Aujourd’hui, les politiques distillent un discours culpabilisant visant à rejeter la faute sur les personnes. Les gens ne seraient plus motivés à travailler, ils préféreraient rester aux minimas sociaux, etc. Un discours qui vise à diviser et à occulter le réel problème : le capitalisme n’est pas à même de parvenir au fameux « plein emploi » de manière pérenne. C’est une question structurelle, elle n’est pas liée aux parcours et choix individuels.

Ne serait-ce pas temps aujourd’hui que ce soient les travailleurs eux-mêmes qui définissent pourquoi et comment ils souhaitent travailler ? Nous vous invitons le samedi 29 janvier, à sortir des schémas de pensée que l’on nous a inculqués et à imaginer autre chose. Nous vous invitons à faire un pas de côté avec le salaire à vie. Cette idée d’organisation du travail va bien au-delà des concepts de revenu universel portés par certains. Le principe de salaire à vie, en s’appuyant sur le fonctionnement de la sécurité sociale, permet de repenser dans sa globalité notre rapport au travail, son partage et son sens. »

Rencontre organisée par Solidaires Précaires et Chômeurs, l’Union Locale Solidaires et le Collectif des Intermittents de l’Aveyron. Ouvert à toutes et tous. Respect des gestes barrières. Permanences de l’Union locale Solidaires : les samedis de 10h à 12h au 16 bd de l’Ayrolle (2e étage).

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