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Vœux. « Que 2022 soit une année victorieuse pour nos deux hôpitaux publics de proximité »

En ce début d’année, en partie paralysée par la crise sanitaire, et bien des incohérences gouvernementales, je ne souhaite pas polémiquer pour la défense et la modernisation des hôpitaux publics de Saint-Affrique et de Millau, mais faire appel en tant que vœux du Nouvel An à la réflexion de toutes et tous.

Depuis des années, nos deux hôpitaux sont victimes des politiques d’austérité qui frappent tous les hôpitaux en France, mais aussi du non-respect des personnels soignants.

Le mécontentement, la non-réponse aux besoins de santé, le sentiment d’insécurité qui les accompagnent favorisent l’idée qu’après tout, un seul hôpital richement doté serait préférable à deux établissements délaissés depuis des années, par les gouvernements successifs.

Si les promesses gratifiant cet hôpital commun sont moins décevantes que celles contenues dans le rapport d’Agnès Buzyn en 2021, ce ne sont quand même que des promesses en contradiction avec tout ce qui se décide et se fait partout en France. La réalité est malheureusement vérifiable, même en période de pandémie : suppressions de lits, fermetures de services, d’établissements de proximité, manque crucial de personnels soignants toujours plus sous pression et surexploités.

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Je pose une question : au nom de quoi Millau et Saint-Affrique bénéficieraient d’une petite embellie, quand partout ailleurs, les hôpitaux publics sont victimes d’un indécent recul de civilisation ? Cette question est d’autant plus pertinente que bon nombre d’expériences d’hôpitaux médians ont eu lieu assorties des mêmes promesses pour faire accepter l’inacceptable, promesses jamais tenues. On ne va pas nous convaincre qu’un vaut mieux que deux. Cela va se traduire par un éloignement des habitants par rapport au lieu de prise en charge.

A l’occasion de la réunion organisée à Millau, le 15 janvier 2021, par « Le Manifeste », Roland Vachon, membre du Comité de défense des hôpitaux de proximité des Deux-Sèvres, avait démontré comment ils avaient été manipulés. A un tel point que les élus locaux, regrettant d’avoir cautionné la fermeture des deux établissements de Thouars et de Parthenay, ont refusé toute inauguration de l’hôpital médian à Bressuire.

Et tout démontre que c’est partout pareil. D’ailleurs même l’IGASS (Inspection Générale des Affaires Sanitaires et Sociales) le confirme, ce que les élus favorables à la mort de nos 2 hôpitaux se gardent bien d’évoquer !
« On s’était dit rendez-vous dans 10 ans », chante Patrick Bruel. Que sera devenue notre offre de soins après 10 ans de politique capitaliste, si rien ne change  ?

A ce sujet, dans une émission consacrée à la santé, des journalistes et autres experts de BFM TV étaient tous d’accord pour dire qu’aucun candidat à la présidentielle n’abordait la situation des hôpitaux et du système de santé en général. Parmi les invités, un médecin Arnaud Chiche a créé un malaise : « Si, un seul en parle, Fabien Roussel ».

Un ange passe sur le plateau et l’animateur de l’émission passe à un autre sujet. Pourquoi, sinon parce que Fabien Roussel et son parti ont fait de l’Humain la priorité des priorités – emploi, salaires, retraites, environnement et bien sûr la santé –. Que 2022 soit l’année d’une prise de conscience ouvrant sur une victoire pour le maintien et la modernisation de nos deux hôpitaux de proximité.

André Perez,
section millavoise du PCF

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