Opinion

Opinion. « Retour sur l’affaire du marchand de sommeil »

Monsieur Valès s’est offusqué du terme « vendeur de sommeil », que j’ai utilisé lors du Conseil Municipal de novembre. Ce terme n’est pas péjoratif.

Monsieur Valès profite d’une faille du système et loue à des prix très abordables à des personnes ne pouvant pas fournir les documents nécessaires à Aveyron Habitat ou pressées d’être logées leur évitant ainsi d’être à la rue, ce qui, dans un certain sens, est salvateur pour eux.

Ces personnes ne feront donc jamais de réclamation sur leur logement auprès de la CAF (exemples : pas de fenêtre dans certaines pièces, dépôt d’ordures à l’intérieur d’une cour, humidité, insalubrité…) et la CAF ne sera jamais au courant de l’état de ces appartements.

Par ailleurs, l’ORI (Opération de Rénovation Immobilière), mise en place sous la mandature de Guy DURAND, avait pour objectif de rénover des bâtiments vétustes. Elle devait permettre aux communes d’avoir un levier d’action sur les propriétaires avec en finalité l’expropriation en cas de non-travaux de rénovation.

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Mais cette opération a montré ses limites, puisque monsieur Valès a contesté une décision à son encontre et obtenu 400 000 € de plus que l’estimation des « Domaines » pour son immeuble situé 20, rue de la Capelle à Millau.

Monsieur Valès s’attendait (cf. article presse locale) que la mairie fasse appel, ce qui semblait logique au vu de l’écart d’évaluation. Mais madame Gazel ne l’a pas fait, ce qui fera sans doute jurisprudence. Cela représente quand même une sacrée aubaine et un joli cadeau de Noël pour son propriétaire de vendre un tel bien à 800 000 € ! Et parmi toutes les questions que cela pose (les finances ne vont apparemment pas si mal que ça, pourquoi ce bien-là et ce propriétaire-là, etc.), une retient particulièrement mon attention.

À quoi sert de vendre les « bijoux de famille », comme l’Hôtel Dieu à 400 000. €, si c’est pour acheter des « haillons » à 800 000 €.

Pourquoi avoir accusé pendant 6 ans l’ancienne municipalité de mal gérer quand elle avait cédé aux prix fixés par les domaines les logements de la gendarmerie ou l’ancien camping municipal à des investisseurs qui avaient des moyens et des projets, quand on rachète à un ami une ruine le double de son prix ?

Fermez les yeux, le marchand de sommeil a rencontré la marchande de sable. Madame Gazel souhaite un joyeux Noël à monsieur Valès de la part des Millavois endormis !

Alain Nayrac

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