Millau. Le CLSPD, une véritable synergie locale pour prévenir la délinquance
Lundi 13 décembre avait lieu la première assemblée plénière du Conseil local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) du mandat d’Emmanuelle Gazel qui a tenu à en rendre compte à la faveur d’une conférence de presse.
Accompagnée par les représentants des différentes instances qui le composent, la maire de Millau qui en est la présidente a salué un travail « collaboratif et partenarial entre les institutions et les acteurs associatifs ».
Des missions nombreuses
Sa mission principale est de détecter et d’anticiper la délinquance en mettant en œuvre tous les moyens locaux dont il dispose. Les actions du CLSPD sont nombreuses et permettent de toucher un très large public grâce à de la sensibilisation et de l’information.
Son écho résonne également auprès des victimes éventuelles et des plus fragiles, notamment des jeunes issus parfois de milieux défavorisés. En ce sens, le commandant Didier Eugène intervient dans les collèges et lycées, pour lutter contre la déscolarisation, des conventions de stage sont mises en place avec des associations. Un projet ambitieux autour de la laïcité est actuellement mené, il aboutira en milieu d’année 2022.
Du permis piéton à l’accueil en mairie de travaux d’intérêt général, des caméras de vidéo protection aux formations sur la violence conjugale, la coordinatrice Fatima Driouech explique que « les différentes actions mises en place concernent toute la population des plus jeunes aux plus âgés » comme les actions de préventions en faveur des seniors contre les arnaques et les escroqueries dont ils peuvent être la cible.
Le travail repose aussi sur des réunions opérationnelles, dès qu’on repère une problématique, on organise des réunions restreintes avec uniquement les acteurs concernés, on gagne ainsi en efficacité et en rapidité ».
Moins d’atteintes aux biens
Si l’on ne connait pas en détail les chiffres précis des infractions, les principales tendances semblent être directement liés à deux facteurs : la période de crise sanitaire et la présence des forces de l’ordre.
Le commandant Pierre Henri Calméjane précise que le renforcement des effectifs au sein du commissariat a permis la mise en place d’un service de la BAC (Brigade Anti Criminalité) qui fonctionne sept jours sur sept. Conséquence directe, les infractions relevées par l’action des services sont en légère augmentation.
« Il a été noté ces deux dernières années une diminution des atteintes aux biens, immanquablement lié au confinement, mais une augmentation des atteintes à l’intégrité physique et aux personnes avec une petite augmentation des violences, notamment intrafamiliales.
Les infractions économiques et financières ont aussi augmenté, en raison certainement de l’augmentation du nombre d’achats sur Internet engendré par les confinements ».
Des forces de l’ordre présentes auprès de la population
« Grâce aux très bonnes relations entre les deux polices », une patrouille mixte (municipale – commissariat) intervient en ville « devenant si elle ne l’était pas tout à fait jusqu’à présent, une vraie police de proximité, comme le souhaite madame la maire » explique Jean-Claude Benoit, conseiller municipal délégué à la sécurité publique. Une deuxième équipe verra le jour en 2022.
Le Conseil local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance a été créé en 2016 et de l’aveu du procureur de la République, « celui de Millau fonctionne parfaitement bien ».
Si le travail engagé porte ses fruits, il ne tient pas du miracle, mais d’une conjonction de plusieurs éléments favorables à la prise en charge de la délinquance et d’un travail d’équipe efficace mené sur le terrain par un réseau de partenaires qui maillent le territoire au quotidien.
