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Le comité de jumelage Millau-Sagunto reprend le chemin de l’Espagne

Après deux ans d’interruption, le comité de jumelage Millau-Sagunto va enfin reprendre le chemin de l’Espagne, deux jours durant, du mardi 23 novembre (départ à 7h30 du plateau de la gare) au mercredi 24 novembre (retour au même endroit à 20h30). Ce bref voyage s’articulera autour d’une double thématique : historique surtout en lien avec la Retirada et artistique en relation avec la visite du Théâtre-Musée Dalí de Figueras.

Galatea des sphères (1952). DR

Le premier jour, les participants visiteront les Mémoriaux des camps de Rivesaltes et d’Argelès-sur-Mer, où furent internés de nombreux réfugiés républicains espagnols fuyant le Franquisme.

A Collioure, ils rendront hommage au grand poète républicain, Antonio Machado, qui y mourut en février 39, et diront sur sa tombe quelques-uns de ses vers parmi les plus connus. Sur la plage, ils auront, ensuite, l’occasion d’apprécier la sculpture de Francesca Caruana commémorant le départ des 39 derniers juifs catalans, à la suite du décret d’expulsion des Juifs d’Espagne promulgué en 1492.

Le deuxième jour, les voyageurs évolueront dans des lieux chers à Salvador Dalí, et qui réapparaissent çà et là en arrière-plan dans les tableaux du grand peintre surréaliste : la ligne montagneuse de l’Empordà, le cap de Creus, Portlligat, Cadaqués… Le point d’orgue de cette journée catalane sera, bien sûr, la visite du Théâtre-Musée Dalí de Figueras.

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C’est dans cette ville qu’il naquit en 1904, et c’est lui qui a dirigé les travaux de réhabilitation du Théâtre-Musée, pour en faire le plus grand objet surréaliste du monde. Dans les œuvres exposées, et universellement connues se reflètent toutes les étapes de la carrière de l’artiste et sa vaste culture artistique et scientifique : Le spectre du sex-appeal, La corbeille de pain, Autoportrait mou avec du lard grillé, Visage de Mae West pouvant être utilisé comme un appartement surréaliste…

S’y reflète aussi la place centrale occupée dans sa création par Gala, sa muse et épouse, immortalisée par de nombreux et célèbres tableaux : Galarina, Leda atómica, Galatea des sphères… et dont la personnalité singulière a contribué à forger la notoriété légendaire du couple.

Leda atómica (1949). DR

Une visite, donc, indispensable pour mieux comprendre la personne et l’œuvre de ce grand artiste du XXe siècle, et pour mieux se rendre compte que toute « délirante » puisse-t-elle paraître, celle-ci n’en porte pas moins la marque d’un génie qui a su libérer la création artistique en l’inscrivant sans cesse à contre-courant des conformismes et des tabous.

Jacques Cohen,
Président du Comité de jumelage Millau-Sagunto

Source
Comité de jumelage Millau-Sagunto
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