La semaine dernière, « Papa Noël Castex » est venu distribuer 1,4 milliard d’euros sur les structures du médico-social et du sanitaire de l’Occitanie. A la clé, un joli hôpital, tout beau, tout neuf pour Millau et Saint-Affrique. En présence des élus de tout bord, tout le monde s’est félicité de cette annonce. Au passage, la terminologie « hôpital médian » se confond avec « hôpital commun ».
A Sud Santé Sociaux, nous ne sommes pas dans cette allégresse générale ! Depuis toujours, nous défendons le maintien des deux hôpitaux, avec une modernisation de ceux-ci.
Pas d’annonce sur l’épurement de la dette, les moyens et le coût de ce nouvel hôpital, l’artificialisation des terres et le devenir des friches hospitalières à Millau et Saint-Affrique. Ne vous y trompez pas, nous n’avons aucun chiffrage sérieux pour ce projet, ni date de mise en œuvre. C’est un plan de licenciement massif pour les deux hôpitaux, une restructuration. D’ailleurs, la seule à dire peut-être la vérité, est notre directrice générale, qui affirme que « cela va permettre de pouvoir faire des économies d’échelles ». Et voilà ! le langage capitaliste de liquidation de nos hôpitaux est prononcé. Au passage, nous pouvons aussi nous interroger sur la position de la maire de Millau (Présidente du Conseil de Surveillance de l’Hôpital) qui se veut pragmatique, ce qui revient implicitement à accepter, de fait, cette restructuration.
A Sud Santé, nous pensons qu’un hôpital de proximité doit être adossé à son bassin de population, il en va de la sécurité sanitaire de ces territoires. Plutôt que d’aller bétonner des terres agricoles, investissons cet argent sur nos deux structures en permettant la modernisation ainsi qu’une nécessaire coopération. Nous ne sommes pas dupes de leur langage technocratique qui, sous couvert d’optimisation, de mutualisation, ne sert que la politique d’austérité. Depuis que ces gens optimisent notre système de santé, nos hôpitaux sont passés du premier rang mondial à la 15e place selon les critères de l’OMS.
A Sud Santé, nous ne croyons plus au Père Noël depuis fort longtemps ni aux lutins magiciens, les annonces pré-électoralistes ne sont suivies généralement que de peu d’effets. Pendant ce temps-là, 20 % des lits hospitaliers sont fermés, il y a une fuite massive des personnels découragés, nos collègues suspendus (dont on aurait bien besoin) sont au RSA.
On marche sur la tête ! Investissons rapidement sur nos deux structures, car dans 10 ans ni hôpital commun, ni médian, mais bien le désert des tartares !
Ensemble, fédérons-nous autour de nos hôpitaux de proximité. Il en va de l’avenir de nos territoires. Résistance, sudistez vous !
Syndicat Sud Santé Sociaux de l’Aveyron
Centre Hospitalier de Millau
