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Millau. Emmanuelle Gazel fait « le choix de la raison » en faveur de l’hôpital commun

À peine rentrée de son déplacement dans l’Hérault, la maire de Millau Emmanuelle Gazel a souhaité préciser sa position face aux annonces du Premier ministre lors de la conférence de presse de la matinée au CHU de Montpellier. Il y avait annoncé la reconstruction d’un hôpital commun aux villes de Millau et de Saint-Affrique.

À l’issue de la conférence, la maire de Millau a souhaité rencontrer Jean Castex, accompagnée par le directeur de l’ARS Pierre Ricordeau. Le but était d’échanger sur « le cas d’école qu’est l’hôpital commun du sud-Aveyron » et connaître les détails du projet et l’enveloppe financière qui l’accompagnera.

Celle-ci n’est pas encore déterminée, car une étude est actuellement menée sur le site du puits de Calès qui devra déterminer la faisabilité de l’hôpital commun en lieu et place de l’actuel hôpital millavois. Elle est réalisée par un cabinet indépendant spécialisé choisi par l’ARS Occitanie.

Les résultats seront connus à la fin du mois de novembre. À partir de là, la municipalité se positionnera en faveur du site du puits de Calès si l’expertise conclut qu’il est adapté à la construction d’un hôpital neuf ou le cas échéant sur un autre site, mais certainement pas n’importe où.

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Si ce n’est pas faisable sur Millau je me battrai pour que ce soit le plus proche possible de Millau et sur la Communauté de communes, dans tous les cas je ne suis pas du tout favorable à ce que ce soit à Luzençon ou à Beaumescure ».

La maire de Millau veut « garder une offre de soin de proximité sur le bassin de population qu’est Millau et développer une offre de soin cohérente grâce à un maillage du sud-Aveyron qui passerait par le développement de maisons de santé, d’accueils d’urgence et des SSR déployés sur le territoire. »

Pour le choix de l’implantation, elle ne perd pas non plus de vue l’un des enjeux majeurs qu’est celui de l’attractivité des médecins pour le nouvel hôpital.

En parallèle du projet immobilier, elle précise que le projet médical commun aux deux structures est déjà à l’étude et qu’il avance. Un important travail est mené par la direction de l’hôpital en concertation avec les instances politiques, mais surtout avec les professionnels du secteur et la médecine de ville de Millau et Saint-Affrique.

Urgence à agir

Pour la maire de Millau, le combat est double, elle le qualifie même de « l’enjeu le plus important de son mandat car il faut non seulement bâtir l’offre de soin de demain, mais dans le même temps garder l’existante pendant ce délai sans qu’elle se dégrade ».

Je le dis souvent, il ne faut pas lâcher la proie pour l’ombre et il faut se battre pour l’existant. On est tous les jours confrontés à la réalité, au manque de personnel, au manque de lits. Il y a urgence à agir au-delà du projet des bâtiments qui ne verra le jour que dans 8 ou 10 ans. »

Si elle était politiquement et par conviction, favorable au maintien des deux structures hospitalières et à leur modernisation, Emmanuelle Gazel dira préférer « faire le choix de la raison devant l’annonce du projet commun pour en être actrice sans subir, faire qu’il corresponde aux besoins réels du territoire et qu’il soit acceptable d’un point de vue environnemental ».

Le Premier ministre annonce des moyens en faveur de l’hôpital commun, la maire de Millau compte bien qu’ils soient à la hauteur de la solution qui sera trouvée. Dans tous les cas,  « la dette devra être supprimée » et on sera bien en dessus des 40 millions d’euros annoncé par Agnès Buzeins précédemment pour une structure mutualisée « qui ne soit pas construite au rabais pour les salariés, les professionnels de la santé et les patients qui y seront accueillis ».

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