Sud-Aveyron. Une nouvelle équipe pour mieux prendre en charge la douleur dans les centres hospitaliers

Fanny Alméras
Fanny Alméras
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De gauche à droite : Séverine Artis, Vincent Delreux, Céline Renaud et Frédéric Boj. © Millavois.com

[dropcap]L[/dropcap]a consultation de la douleur existe depuis une quinzaine d’années dans les hôpitaux de Millau et Saint-Affrique. Lorsque l’équipe s’est délitée suite au départ à la retraite de plusieurs de ses praticiens, c’est le docteur Vincent Delreux et Domingo Del Valle, infirmier qui assuraient les suivis des patients.

Depuis le mois d’octobre 2020, une nouvelle équipe qui s’est reformée autour du docteur Frédéric Boj, algologue. A ses côtés, Céline Renaud infirmière anesthésiste de formation, Vincent Delreux, neurologue, Emilie Bonal, psychologue et Carmen Prieto, secrétaire. Séverine Artis « cheville ouvrière » de la mise en place de l’unité antidouleur est la cadre des consultations externes et de l’hospitalisation de jour.

Une unité sud-aveyronnaise et héraultaise

Les praticiens partagent leur temps entre les deux hôpitaux pour répondre à la demande du bassin de vie des hôpitaux du sud-Aveyron, soit environ 75 000 personnes au total. Parmi eux, certains traités pour des douleurs chroniques devaient parcourir de nombreux kilomètres pour être pris en charge, ce n’est à ce jour plus le cas.

Le docteur Boj exerce également à Montpellier ce qui facilite les échanges entre les spécialistes héraultais et aveyronnais.

Des soins plus adaptés

Dans les textes, le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit fondamental du patient depuis 2002, son traitement fait partie des priorités des soignants, mais sur le terrain, les choses sont rendues complexes par de nombreux facteurs.

Les douleurs ont des origines nombreuses et parfois, le diagnostic ne suffit pas à une prise en charge qui soulage efficacement le patient. Lorsque celle-ci s’installe et devient persistante, elle est chronique. Les professionnels expliquent qu’elle devient alors invalidante et que c’est la vie entière du malade qui en subit les conséquences : vie sociale, vie de couple, travail…

Aussi, il est important d’avoir une équipe pluridisciplinaire pour non seulement la soulager le plus efficacement possible, mais également pour accompagner et prendre en charge le patient dans la durée. Le traitement de la douleur chronique peut faire appel à des moyens variés qu’ils soient physiques ou psychologiques.

Grâce à cette équipe, les centres hospitaliers ont pu ouvrir deux journées d’hospitalisation de jour pour assurer un service de soins adapté et regrouper les rendez-vous et les soins sur un même créneau.

Depuis le mois de janvier 2021, 417 personnes ont consulté pour la douleur dont 315 sont en file active. Parmi elles, 217 nouveaux patients ont franchi les portes de l’unité.

Nathalie Marty, la directrice de l’établissement, explique que c’est une équipe complète qui est désormais en place sur les deux structures dans laquelle il règne une parfaite entente et qui ne demande qu’à se développer avec l’arrivée espérée mais pas encore au programme d’un rhumatologue et d’un anesthésiste. L’obtention d’une labellisation délivrée par l’ARS pourrait peut être changer la donne, c’est l’une des pistes envisagées par l’équipe.

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