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Millau. Gandalous : « la barrière de la honte » dénoncée par des riverains

Ce mercredi 29 septembre à 18h, comme ils l’avaient annoncé, des riverains du quartier de Gandalous appelaient à la mobilisation face à ce qu’ils appellent « la barrière de la honte ».

« La barrière de la honte », c’est cette barrière que la municipalité a installée dernièrement au croisement du boulevard de Gandalous et du chemin de Gandalous, afin que les habitants des quartiers hauts de Gandalous ne prennent plus ce chemin, dont la partie haute était en sens interdit, pour rejoindre la rue de Crève Cheval ou la rue de Tenens. Au lieu de cela, la mairie, « pour des raisons de sécurité » préfère que la circulation soit déportée vers la rue de Cartayre ou la rue des Combattants d’Afrique du Nord.

La barrière est installée au croisement du boulevard de Gandalous et du chemin de Gandalous.

« En allant vers le centre-ville deux fois par jour, cela nous ajoute 584 km par an si on emprunte la rue de Cartayre et 1022 km par an en empruntant la rue des Combattants d’Afrique du Nord », a calculé un des riverains favorables au retrait de la barrière. Un détour qui ne passe pas, pas plus que les arguments de sécurité mis en avant par la mairie, les rues de Cartayre et des Combattants d’Afrique du Nord n’étant pour les manifestants « pas plus larges, voire moins par endroit ». « Ils veulent en fin de compte nous faire descendre à Millau par le boulevard du Cardinal François Marty », avance même un des riverains.

Certains manifestants croient même savoir que certains habitants du chemin de Gandalous, des « gens bien placés », seraient à l’origine de la mise en place de cette barrière. « Là, c’est comme les Monégasques. Ils croient que le terrain leur appartient, il ne manque plus qu’un casino », ironise un manifestant en pointant du doigt les maisons du chemin de Gandalous, en dessous de la barrière…

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Une cinquantaine de personnes étaient présentes.

Une barrière en sursis ?

Devant l’émoi qu’a provoqué la mise en place de cette barrière, qui n’avait pas été préalablement annoncée, des riverains empêchés aussi bien de descendre que de monter par cet axe ont demandé et obtenu une réunion en mairie, lundi, avec les élus concernés.

Et de l’aveu même des participants, les élus seraient conscients de la gêne occasionnée et seraient ouverts à trouver d’autres solutions. La mise en place d’une caméra de surveillance pour empêcher les gens d’emprunter le sens interdit a été évoquée, tout comme celle de l’installation d’une herse inversée, ou celle d’une barrière qui se lèverait seulement quand un véhicule se présenterait dans le sens de la montée… Ou tout simplement le strict respect du sens interdit afin de laisser afin de laisser les gens circuler dans le sens de la montée.

Quoi qu’il en soit, la grogne est toujours là, et les manifestants, qui ont fait signer une pétition, ont promis de faire une action tous les quinze jours tant que cette barrière sera toujours en place…

« C’est dommage que la barrière arrive aussi tard »

« J’habite en dessous, et je suis très content que cette barrière soit-là, témoigne un des riverains du quartier de la rue de Tenens et et de la rue de Crève Cheval, en dessous de la barrière. Cela fait 35 ans que j’habite dans le quartier, et il faut savoir que le chemin de Gandalous était là bien avant la construction des quartiers plus haut. Il y a aujourd’hui plus de 100 maisons, avec sans doute deux voitures par maison, et c’est devenu une catastrophe. Ces rues n’ont vraiment pas été aménagées pour recevoir un tel trafic. C’est même dommage que la barrière arrive aussi tard. »

Une pétition va être remise à la mairie.
Les riverains demandent à pouvoir continuer à emprunter ce chemin, dans le sens de la montée.

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