Opinion

Opinion. « Paris en septembre… »

Nous sommes deux Gilets jaunes (Gj) de l’Aveyron à témoigner de ce que nous avons vécu à Paris suite à l’appel national du 11 septembre, lancé par des collectifs citoyens.

Parmi les cinq appels (3 Gilets Jaunes, 1 Soignants/Pompiers/Enseignants et 1 F. Philippot), deux cortèges GJ avaient prévu un lieu commun pour la fin de leur parcours respectif, afin de créer une union et un rassemblement pacifique multicolore.

Une manifestation statique était prévue de 10h à 13h place Wagram, puis une autre à partir de 13h qui devait nous conduire jusqu’au Conseil d’État : manifestations déclarées et autorisées la veille.

A quelques encablures de la place Wagram, un cordon de policiers nous en a interdit l’accès pendant qu’un officier supérieur nous annonçait que la manifestation en statique était annulée et interdite sur ordre du préfet Lallement… sans autres explications ?

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Des stands étaient prévus (collectifs « Parents en colère » et « Le dernier rempart », syndicat GJ, promotion du RIC…) ainsi qu’un concert.

Sous prétexte de demander des renseignements complémentaires concernant les manifestations, les organisateurs du collectif « Le dernier rempart » ont reçu un appel téléphonique de policiers leur demandant de les rejoindre. Une fois sur place, ils ont été arrêtés et mis en examen. Un équipier d’une journaliste indépendante couvrant les événements pour le média Vécu2 est placé en garde à vue, pour détention d’un masque à gaz, alors que la presse est autorisée à en porter.

À partir de 13h, nous avons été autorisés à rejoindre la place Wagram et à 14h le cortège a pu enfin s’ébranler en direction du Conseil d’État.

Tout au long du parcours, un grand nombre de chantiers étaient non protégés donc accessibles : barrières métalliques, barres de fer, moellons… comme pour susciter des vocations de casseurs. Malgré cela, aucun écart de comportement, aucune image à se mettre sous la dent pour les médias mainstream. En certains endroits, la circulation routière n’était même pas bloquée !?

Parce qu’un manifestant n’allait pas assez vite, un policier l’a poussé violemment dans le dos ; celui-ci tomba et se releva la bouche en sang ! Un grand merci aux bénévoles infirmiers qui se sont précipités pour l’écarter et le soigner.

Constat indigné : La manifestation organisée par F. Philippot, au Trocadéro (lieu hautement symbolique et réservé depuis de longues dates pour ses manifs « Patriotes ») a bénéficié d’un cordon de police fort discret… alors que les GJ étaient encadrés de toute part : CRS, gendarmes, BAC, BRAV-M, tout ce beau monde armé jusqu’aux dents avec canons à eau, gaz lacrymos… prêts à dégainer au moindre geste ! Les GJ seraient mis dans la catégorie « terroristes » par l’État qu’il ne ferait pas mieux ?

Liberté de manifester oui… mais à quelles conditions ? Au bon vouloir de cet État policier, autoritaire qui sème les divisions, qui manipule pour mieux régner, qui sème la PEUR pour faire taire le peuple, qui soudoie avec l’argent du contribuable à l’approche des élections…

Philippe et Claude, Gilets Jaunes

Collectif Ça ne PASSe pas !
Contact : sapassepas@protonmail.com
Gilets Jaunes de Millau-Aveyron : chaîne YouTubeFacebook

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