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Millau. Ils ne se soumettront pas à l’obligation vaccinale

Ils étaient une cinquantaine, rassemblés devant l’ehpad les Terrasses des causses sur le site de Sainte-Anne ce mardi 14 septembre en début d’après-midi. À la veille de la mise en application de l’obligation vaccinale pour tous les soignants, ils sont venus rappeler qu’ils ne se soumettront pas à la nouvelle loi.

Ils sont infirmiers, aides-soignants, médecins, anesthésistes, ils travaillent dans tous les services de l’hôpital de Millau et parce qu’ils refusent de présenter les preuves de leur vaccination ou de se faire vacciner, ils ne pourront pas accéder à leur poste de travail le 15 septembre. De ce fait, ils seront mis à pied sans indemnité ni salaire après un entretien avec les ressources humaines de l’établissement, comme l’impose la loi.

© MIllavois.com

Pierre Jean Girard, porte-parole et responsable syndical explique qu’on « se dirige vers une journée noire dans les hôpitaux de France mercredi 15 septembre, et que l’hôpital de Millau ne sera pas épargné ».

« C’est gravissime ce qui se passe, on va laisser des soignants de grande valeur sur le bord de la route, des soignants qui pour la plupart ont participé aux clusters et qui hier encore étaient applaudis, on va encore malmener ces soignants ».

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Selon le syndicat Sud Santé Solidaire, sur les 140 salariés qui ont reçu un courrier de la direction du centre hospitalier,  70 n’auraient pas encore régularisé leur situation. Avec Julie Bardou, également syndiquée à Sud Santé Solidaire, ils sont allés remettre dix certificats de vaccination à Sylvie Marty, la directrice.

Les certificats ont été remis dans une boite symboliquement entourée d’une corde, pour symboliser les soignants qui se sont fait vacciner la corde au cou, par obligation. © Millavois.com

La directrice à qui ils ont reproché « de faire une application trop stricte des textes » aurait selon eux « campé sur ses positions ». Positions que la directrice assume en expliquant « qu’elle applique la loi, mais qu’elle a malgré tout alerté l’Agence Régionale de Santé sur les difficultés de fonctionnement qu’allait rencontrer le centre hospitalier et son impact sur les services et les patients, l’ARS serait resté sans réponse face à cette situation ».

Pour l’heure, 10 % du personnel n’a pas fourni son certificat de vaccination, certains soignants, iront jusqu’au bout, parmi eux, il y aurait quatre médecins et une dizaine d’infirmières.

Des opérations sont déprogrammées, on va fonctionner avec un seul bloc opératoire, le SSR polyvalent ne réouvrira pas, et des lits de chirurgie pourraient fermer si vraiment ça se compliquait et on espère qu’on pourra maintenir la maternité ».

Rappelons que l’obligation vaccinale oblige à avoir fait au moins une injection de vaccin à partir du 15 septembre et un schéma vaccinal complet au 15 octobre 2021.

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