[dropcap]L[/dropcap]a manifestation contre le passe sanitaire a mobilisé moins de monde que les semaines précédentes, mais environ 140 personnes ont malgré tout défilé dans les rues de Millau pour affirmer leur opposition au passe sanitaire et pour certains même, au vaccin.
Ce samedi 11 septembre, a été marqué par une minute de silence proposée par Michel Ducros membre actif des gilets jaunes millavois sur la place Foch « pour les soignants », à moins de quatre jours de la date butoir à laquelle ceux qui ne présentent pas d’attestation de vaccination ne pourront plus travailler.
À Millau 70 soignants refusent de se faire vacciner d’après mes sources, certains pleurent, stressent et menacent de se suicider, la direction de l’hôpital les recevra le 16 septembre, lendemain de leur mise à pied, ce qui paraît bizarre, normalement on reçoit les gens avant de les mettre à pied ».
Une sage-femme libérale a pris la parole pour expliquer les sanctions encourues par les soignants libéraux s’ils continuent de travailler après le 15 septembre sans avoir reçu au moins la première dose de vaccin : « La première semaine c’est 135 €, 15 jours plus tard 1500 € et le troisième avertissement c’est 3750 euros d’amende avec une suspension, des travaux d’intérêt généraux, 6 mois d’emprisonnement et signalement à l’ARS, à la CPAM et au Conseil de l’Ordre ».
Devant cette situation et refusant de se soumettre à l’obligation vaccinale, cette dernière explique « avoir pris ses dispositions pour se faire remplacer et avoir trouvé une sage-femme vaccinée ». Elle raconte sa surprise en recevant un mail du Conseil de l’Ordre lui expliquant « qu’elle n’avait pas droit à une remplaçante tant qu’elle-même n’était pas vaccinée, que c’était une punition ».
Je ne comprends pas l’intérêt d’empêcher la continuité des soins pour les patients, c’est un non-sens ».
Devant ce récit, la place Foch s’emporte, siffle, hue, et le cortège finit par prendre la direction de la rue pasteur au son de « résistance, résistance, résistance ». Le parcours a été sensiblement modifié pour passer devant des lieux qui sont désormais inaccessibles sans passe sanitaire comme la médiathèque ou encore le cinéma de Millau.
Les réfractaires au passe sanitaire et les antivax ont d’ores et déjà donné le neuvième rendez-vous « à tous ceux qui ne veulent pas se soumettre » le 18 septembre.