Santé

Covid-19. L’Occitanie en marche vers l’immunité collective ?

Ça va mieux ! Ce mercredi 25 août en début d’après-midi, Pierre Ricordeau, directeur général de l’ARS Occitanie, animait une visioconférence pour faire un nouveau point sur l’évolution de la situation épidémique et vaccinale en Occitanie. Et ce qui ressort en premier lieu ce cette conférence de presse, c’est que « la situation est en amélioration ».

Où en est la situation épidémique en Occitanie ?

Le virus circule encore très activement dans notre région, avec actuellement 319 nouveaux cas / 100.000 habitants. Les plus concernés sont toujours les plus jeunes, moins protégés par le vaccin. « Ce sera la priorité de la rentrée », avertit l’ARS.

Il faut dire que notre région revient de loin, elle qui, « en première ligne », a connu une quatrième vague « d’une puissance et d’une fulgurance exceptionnelles, avec des taux d’incidences exceptionnels et un niveau inédit pour les plus jeunes », rappelle Pierre Ricordeau.

La bonne nouvelle, c’est que depuis quinze jours à trois semaines, l’ARS note « des signes réels d’amélioration », grâce à « une prise de conscience de la population » qui se soumet plus volontiers aux gestes barrières et à « une montée en puissance de la vaccination ».

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La baisse du taux d’incidence serait même « significative ». Le taux est aujourd’hui de 320 / 100.000, soit une baisse de 70 points en une semaine dans notre région. En Aveyron, ce taux est actuellement de 187,5 / 100.000, le plus bas de la région après le Gers (149,4) et à égalité avec la Lozère.

On note tout de même deux départements où ce taux reste toujours supérieur à 400 : le Gard (414,4) et l’Hérault (469,9).

Comment évolue la situation à l’hôpital ?

« Seules la forte mobilisation estivale des équipes hospitalières, la vaccination, des déprogrammations et la solidarité entre régions (16 patients évacués, NDLR) ont permis d’éviter la saturation des services », note l’ARS.

« La quatrième vague a eu un impact majeur sur notre système de soin, avoue Pierre Ricordeau, avec des niveaux proches de ceux de la première vague, au printemps 2020. » Et même si aujourd’hui, les flux de nouvelles hospitalisations se sont légèrement réduits.

Alors qu’on était arrivé à 700 par semaines, elles sont un peu en dessous de 600 ces sept derniers jours.

Quant aux admissions en réanimation, elles sont passées d’environ 200 par semaine lors du pic de la quatrième vague à 175 ces sept derniers jours.

Un nombre qui reste élevé, puisque les malades du Covid occupent actuellement 44 % des lits de réanimation disponibles en Occitanie.

« La vigilance maximale doit perdurer, résume l’ARS. Pour limiter les risques de cas graves, respectez les gestes barrières et faites-vous vacciner. »

L’objectif est celui de notre immunité collective face au virus »

Où en est la campagne de vaccination en Occitanie ?

La vaccination s’est fortement accélérée cet été : les centres de vaccination et les professionnels de santé libéraux de proximité sont restés mobilisés, des opérations de vaccination ont été menées au plus près de tous ceux qui se sont fait vacciner sans attendre la rentrée : 3 adultes sur 4 sont complètement vaccinés.

« Nous avons dépassé les 7,5 millions d’injections en Occitanie, contre 4,8 millions au 30 juin », se réjouit Pierre Ricordeau.

8 personnes sur 10 âgées de plus de 12 ans ont effectivement reçu une première dose. « Des taux remarquables liés à une mobilisation exceptionnelle sur tout le territoire », souligne le directeur général de l’ARS, qui compte qu’il faudrait encore vacciner 800.000 personnes pour atteindre un taux de couverture de 100 % (et notamment encore 30 à 40.000 personnes âgées de plus de 65 ans).

Un taux qui sera difficile à atteindre en raison de la baisse de la demande de vaccination observée depuis deux à trois semaines et un public adolescent qu’il va falloir aller chercher jusque dans les collèges et les lycées.

Quelles priorités de vaccination pour cette rentrée ?

« L’objectif est celui de notre immunité collective face au virus », assure l’ARS. La priorité de la rentrée est d’abord centrée sur la vaccination des plus jeunes, qui s’est fortement accélérée dès cet été. Les actions de vaccination s’orientent aussi vers toutes les personnes prioritaires qui ne sont pas encore protégées par le vaccin. En complément, l’injection d’une troisième dose se prépare pour les plus fragiles.

Quels conseils santé pour cette rentrée ?

L’évolution de la situation sanitaire nous invite à rester très vigilants face au virus. Pour une rentrée en toute sécurité, le bon réflexe est de choisir la vaccination dès maintenant.

En cas d’interrogations sur le vaccin, le mieux est d’en parler avec son médecin traitant ou un professionnel de santé de proximité. Attention : être vacciné ne dispense pas du respect des gestes barrières.

« Il faut tirer des leçons de cet été difficile et aller au bout de la vaccination », conclut Pierre Ricordeau.

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