Opinion

Millau. Un collectif répond au communiqué de la Ville concernant l’accès à la MéSA

Droit de réponse suite au communiqué de la mairie de Millau concernant l’accès à l’établissement public de la médiathèque.

La réponse faite par la mairie ne nous satisfait en rien, bien au contraire elle vient rajouter à notre indignation.

Mesdames, messieurs les élus, nous souhaitons vous appeler à une prise de recul sur la situation et ne pas participer à diviser les citoyens comme vous le faites en avançant que « ne pas contrôler le pass c’est laisser rentrer des personnes contaminées et ce n’est pas sécurisant pour les personnes fragiles et vaccinées qui souhaitent profiter des équipements… ».

On peut s’étonner de cet argument qui consiste à dire que les personnes vaccinées ne sont pas « sécurisées ».

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Et comment cela se fait-il que vous intégriez le fait de séparer « les bons administrés » « des mauvais » avec tant de facilité ? De priver une partie de la population millavoise de l’accès à la culture, à un équipement public payé par les impôts de tous et toutes sans même prendre le temps de réfléchir à des alternatives ? Nous avons eu confirmation par la médiathèque qu’il n’y a jamais plus de cinquante personnes en même temps à l’intérieur.

Nous ne rentrerons pas ici dans les considérations pro ou anti-vaccin, car parler du vaccin est un débat qui ne semble plus permis aujourd’hui tant la confusion est grande et l’écoute et le respect évincés.

Par contre, nous vous demandons de faire preuve d’écoute et de bienveillance envers les personnes qui doutent légitimement et qui ne souhaitent pas pour le moment se faire vacciner. Doit-on rappeler que l’Etat français n’a pas toujours protégé sa population de dangers tels que le sang contaminé, le médiator, le chlordécone et autres pesticides dont on sait qu’ils sont cancérigènes ?

Nous pensons qu’à tête reposée, sans céder au chantage et aux pressions autoritaires, nous pouvons trouver les moyens de continuer à garantir les droits fondamentaux à toutes et tous.

Et demandons-nous : en quoi un état d’urgence permanent rend légitime de bafouer nos principes constitutionnels ?

« toute discrimination est interdite en matière de protection sociale, de santé, d’avantages sociaux, d’éducation, d’accès aux biens et services… » (Article 225-2 du Code pénal.)

La Défenseure des droits considère que ces restrictions de l’accès aux biens et services et cette atteinte à la liberté d’aller et venir (…) n’apparaissent pas proportionnés à l’objectif de sauvegarde de la santé publique qu’elles poursuivent.

S’il vous plait, ne faites pas passer une partie de vos administré. e. s pour de dangereux pestiférés, la division dans la société est déjà bien trop grande et notre défiance envers les élus aussi. La médiathèque et les services de la ville, pour toutes et tous !

Collectif informel de lecteurs et lectrices indignés

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