[dropcap]P[/dropcap]armi les opposants au passe sanitaire et aux mesures mises en place par le gouvernement dans les établissements scolaires le syndicat FNEC-FP-FO s’inquiète déjà de la prochaine rentrée.
Lors d’une conférence de presse en amont de la manifestation du samedi 7 août, la secrétaire départementale du snudi, Florence Demuth dénonçait « ce qui va se passer à la rentrée avec le protocole mis en place à la fin du mois de juillet par Jean-Michel Blanquer ».
Les mesures prévoient l’exclusion des élèves des collèges et lycées non vaccinés en cas de cas covid dans une classe. Pour le syndicat, « c’est double travail pour les enseignants qui devront assurer la classe en présentiel et ensuite préparer les cours en distanciel ». Mais il dénonce aussi la rupture d’égalité entre les élèves induite par cette décision. « Nous sommes choqués, des milliers d’élèves vont être évincés de l’école de la République et éloignés de l’enseignement. On a vu ce que ça donnait les cours en distanciel, c’est une catastrophe, on a perdu beaucoup d’élèves notamment dans des milieux déjà défavorisés ! »
Si le passe sanitaire n’est pas demandé pour accéder aux établissements, il sera en revanche obligatoire pour toutes les sorties scolaires qu’elles soient culturelles ou sportives. Dans les théâtres, les cinémas, les piscines, les élèves et les professeurs devront le présenter. Florence Demuth explique que la mesure pourrait poser problème dans les classes à option comme la spécialité théâtre du Lycée Jean Vigo ainsi que pour les cours normalement obligatoire de piscine.
Là encore le syndicat dénonce « une école à deux vitesses favorisant ceux qui ont fait le choix de la vaccination et pénalisant les autres ».
A un peu moins d’un mois de la rentrée scolaire, le syndicat affiche son opposition aux nouvelles mesures et a déjà rejoint le mouvement des anti-passe.
Nous sommes pour la liberté de chacun de choisir la vaccination ou pas que ce soit pour les élèves ou pour les enseignants ».