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Millau. Plus de 200 personnes défilent contre le passe sanitaire

A Millau comme dans de nombreuses villes en France, un rassemblement suivi d’un défilé dans les rues de la ville a eu lieu cet après-midi, à l’appel des Gilets jaunes de la cité.

A l’heure où le Sénat planche sur le texte de loi qui prévoit l’extension du passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions, notamment le personnel soignant, quelque 200 personnes (300 selon Léon Maillé…) ont déambulé dans les rues, sous la pluie, après une prise de paroles sur la place du Mandarous.

Parfois soutenus par les passants ou les badauds installés aux terrasses, parfois traités de « bandes d’abrutis » comme par cette commerçante de la place de la Capelle, ils ont crié, chanté, applaudi, sifflé tout le long du parcours qui les menait, dans une ambiance bon enfant, du Mandarous à la place Foch, de la Capelle à la sous-préfecture, de la gare à la place du Mandarous, toujours escortés par les services de police.

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« Je suis prête à ne plus faire mon métier »

Deux témoignages sont assez représentatifs de la façon dont le passe sanitaire et l’obligation de vaccination sont perçus par certaines professions.

Tout d’abord, ce restaurateur installé dans les Gorges du Tarn, qui affirme dans le mégaphone que « cela va mettre en péril nos libertés, réellement, et ça va nous obliger à prendre position alors que moi je n’ai pas à demander aux gens d’être vaccinés ou pas. »

« Je n’ai aucune envie de contrôler (les clients, NDLR), je n’ai pas non plus envie de contrôler les gens avec qui je travaille, que je respecte et que j’aime, je n’ai pas envie de les obliger à se faire vacciner », a-t-il déclaré à l’assistance convaincue.

Une dame travaillant dans le paramédical en tant que libérale a ensuite pris la parole pour affirmer que « cette crise sanitaire, elle a été construite de toutes parts. Nous, en tant que personnel soignant, dans les campagnes, on voit des choses absolument hallucinantes. Tous les jours on m’annonce des gens qui sont morts du Covid, alors qu’ils ne sont pas morts du Covid. Il faut savoir que des traitements existent, mais que pour des raisons malhonnêtes, on ne traite pas les gens, parce qu’en traitant les gens, les labos ne s’enrichiront plus ». Sic.

« Moi, je ne me ferai pas vacciner, en tous cas avec les vaccins qui existent maintenant, a-t-elle continué. Quand un vaccin sera certifié, je me ferai certainement vacciner, je ne suis pas complotiste. Pour l’instant, je n’ai envie que d’une chose, c’est de continuer à travailler, mais au 15 septembre, je jetterai l’éponge. Je suis prête à ne plus faire mon métier, parce que l’Etat nous impose des mesures qui sont tout à fait anormales. On se bat ici non pas pour notre liberté, mais pour la démocratie. C’est notre démocratie qui est en péril. »

Sachant qu’une large majorité des Français approuve la décision de rendre obligatoire la vaccination pour les personnels soignants et d’autres professions, l’extension du passe sanitaire, la solution viendra peut-être de cette manifestante qui a déclaré avec humour : « Moi je suis prête à ne pas travailler, à aller vivre à la montagne avant qu’ils nous injectent ce connard de vaccin. On va trouver un endroit pour vivre tous ensemble, entre non vaccinés… mais nous accueillerons aussi les vaccinés. »


A savoir

  • 19.561 nouvelles contaminations ont été détectées vendredi 23 juillet (+ 79 % par rapport à vendredi dernier).
  • Concernant le passe sanitaire, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré vendredi au journal Le Parisien qu’il y sera mis fin « à la minute où nous le pourrons. La loi nous autorise à l’utiliser au plus tard jusqu’au 31 décembre. »

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