Auto-Moto

Millau. Retour sur le premier rallye de la saison pour Florian Condamines

Après presque deux ans à l’arrêt complet, Florian Condamines et Damien Jole ont enfin pris le départ d’un rallye dans l’espoir d’être au départ de toutes les manches du championnat terre. Les 3 et 4 juillet derniers, ils commençaient la saison 2021 avec le rallye Castine Terre d’Occitanie.

Malheureusement pour l’équipage de la Mitsubishi Lancer Evo IX, tout ne s’est pas passé comme prévu et comme le pilote le dit lui-même « ça a été un rallye catastrophique ». Retour sur un week-end compliqué spéciale après spéciale.

On est parti sur un terrain hyper piégeux. J’ai rarement vu sur la terre des spéciales si compliquées dans ces conditions, mais c’est aussi pour ça qu’on aime le rallye ! »

La voiture au parc fermé © DR

ES 1 : 19 km. On ne part pas trop mal, on essaie de rester dans les traces. C’est gras, il pleut. Je fais une faute dans une épingle droite ou je m’appuie sur un arbre à l’extérieur, je pense que j’ai jeté de façon un peu trop franche, à la remise des gaz elle a pivoté il n’y avait pas la place. Ça nous envoie en tête à queue dans l’autre sens. Bref par chance on ne casse rien. Sur la fin de la spéciale je trouve l’auto très déséquilibrée. On comprendra plus tard…

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À l’arrivée, je change la roue par sécurité, car de la terre s’était logée entre la jante et le pneu . On redresse un peu le passage de roue pour ne pas que ça frotte et gaz !

ES 2 : au bout de 3 ou 4 km, plus rien. Comme une casse de transmission. On coupe le bang, on bloque les ponts et on sort de la spéciale. À ce moment-là, je pense avoir cassé un cardan.

ES 3 : rythme de sénateur pour rentrer à l’assistance. Là, on se rend compte que les deux cardans de l’arrière sont cassés. Peut-être que le gauche a cédé sur le choc, et le droite un peu plus loin, car plus sollicité, possible. L’équipe se démène et on change tout dans les délais, à 8 secondes près. Chapeau et merci. On remet deux pneus neufs et on repart bien décidés à enfin rouler comme on sait faire !

© DR

ES 4 : vers le 12e km (sur 19) la ligne d’échappement se décroche, sans explication… Je n’entends plus les notes, il fait 800 degrés dans la voiture ça sent le chaud bref. Je coupe le bang instantanément. Avec Damien, on hésite puis finalement on fini l’ES. Malgré 6 ou 7 km en étant garés sans le bang, on fait le 14e temps. Ca rajoute encore plus de frustration quand on lit le classement final…

À l’arrivée, on lève l’auto et on regarde si on risque de prendre feu ou pas on se décide avec l’assistance de finir les deux dernières sans le bang en étant le plus vigilant possible.

ES 5 : tranquille, sans la gestion.

Départ ES 6 : arrêt de course, 1h30… On se dit qu’au moins l’auto aura le temps de refroidir et ce n’est pas si mal. On se dit aussi que demain ne peut être que mieux, qu’on est à ce moment-là 2e de classe sans rien à jouer ni devant ni derrière… bref on veut rentrer quoi !

On part et au bout d’1,5 km sur un freinage anodin, la rotule du triangle avant gauche est sectionnée net. Ça m’envoie dans un tas de cailloux à droite je n’ai rien pu faire. Spéciale bloquée…Le temps de nous sortir de là et de charger sur la remorque c’est 23h30… grosse galère.

© DR

« Je remercie d’ailleurs chaleureusement l’équipe de commissaires qui était là, qui nous a aidés pendant plus d’une heure et demi à essayer de mettre la voiture sur la remorque ».

L’heure est au bilan, à l’analyse de tout ça et à la réflexion quant à la suite à donner à cette saison, qui a attaqué plutôt mal.

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