[dropcap]A[/dropcap]nnulée en 2020 en raison de la crise sanitaire, la grande parade de Noël aura lieu les 18 et 19 décembre grâce à ses membres fondateurs qui reprennent le flambeau sous la forme d’une association.
Depuis sa création en 2014 la grande parade est devenue une institution millavoise et le point d’orgue du Festival Bonheurs d’Hiver. Elle rassemble de plus en plus de bénévoles qui œuvrent aux costumes, aux décors et 400 danseurs chorégraphiés et mis en scène par l’incontournable Silva Ricard. En 2019, elle rayonnait bien au-delà des frontières du département et rassemblait 10 000 spectateurs.
La crise sanitaire a eu raison de l’édition 2020. Elle a été réduite à un défilé de voitures anciennes, grâce à l’association SAVA et à la volonté des bénévoles, pour le plus grand bonheur des Millavois que les personnages de Disney ont été rencontrer devant leurs portes !
La parade change de mains
La parade était jusqu’alors portée par des élus de l’ancienne municipalité et co organisée avec l’office de tourisme avec l’aide d’une poignée de bénévoles passionnés pour la logistique.
Elodie Platet et Claude Assier expliquent qu’après le changement de municipalité ils ont été sollicités pour aborder la question de la parade. « La municipalité actuelle souhaitait qu’elle puisse continuer, mais sans en porter l’organisation », expliquent-ils. Après des échanges et un long temps de réflexion, ils ont décidé de créer une association pour la pérenniser avec l’assurance du soutien financier et technique de la Ville.
Pour nous, pionniers et membres fondateurs, il était impossible de ne pas continuer pour Millau quand la question s’est posée. Il était évident que pour que ça continue, il fallait qu’il y ait dans l’organisation les anciens, chacun dans ses compétences, compte tenu du travail colossal qu’elle nécessite des mois en amont. Peu importe la vision politique, nous travaillerons ensemble ».
Un format associatif et bénévole
La grande parade de Noël rassemble déjà en son sein de nombreuses associations comme, les Gazelles, le Foyer Soleil, le club de country, SAVA pour les véhicules anciens, l’Elan Millavois qui sonne le départ du défilé et tant d’autres.
Portée désormais par l’association Festiparade, elle devient encore un peu plus un brassage associatif, générationnel et culturel que ses créateurs ne veulent surtout pas professionnaliser pour garder son âme et son cœur bénévole.
Sylva Ricard, le chef d’orchestre de l’évènement insiste sur le travail exceptionnel des bénévoles souvent réalisé avec de petits moyens, beaucoup de récupération, notamment celui des couturières qui travaillent des heures durant, pour créer des costumes dignes de véritables professionnelles.
Les barrières doivent tomber, l’élan collectif construit quelque chose d’extraordinaire au niveau de la créativité, nous voulons la parade accessible et ouverte à tous ceux qui ont envie d’y participer ».
Festiparade sera présente sur le Forum des associations le 4 septembre prochain pour mobiliser et « recruter » des bénévoles « engagés, motivés et rigoureux » dans tous les domaines, pour relancer ce rendez-vous incontournable de Millau.
Silence, on s’active…
Dans les murs de l’ancienne école d’infirmière, centre névralgique de la grande parade, le travail a déjà commencé sans bruit. Des gabarits sont discrètement accrochés au mur, dans la pénombre des salles encore endormies, les décors et les costumes attendent d’être réutilisés sous d’autres formes, avec d’autres idées. Petit à petit, le lieu s’éveille pour devenir dans quelques semaines une véritable fourmilière presque jour et nuit.
En sept ans, la grande parade est devenue bien plus qu’un rendez-vous de fin d’année. Elle est « une vraie aventure humaine » que les créateurs et les nombreux bénévoles qui la composent ne sont pas près de lâcher quoi qu’il arrive.