Politique

Canton Millau 2. Jean-François Galliard et Karine Orcel « toujours aussi déterminés »

C’est la dernière ligne droite pour Jean-François Galliard, Karine Orcel et leurs remplaçants Anne Pailhas et Daniel Diaz qui ont convié la presse pour un dernier point avant le deuxième tour : « notre équipe est la même, aussi déterminée qu’au premier tour, mais tout aussi sereine »

Les candidats confient faire depuis le début de la campagne entre 5 et 10 km par jour, mais ne regrettent pas d’avoir fait le choix de distribuer eux-mêmes le programme. « On (re)bat la campagne à la rencontre des citoyens pour leur présenter notre programme inspiré et élaboré grâce aux retours du terrain. On n’a pas peur du dialogue, on va le chercher ».

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L’équipe d’« Osons L’Aveyron » s’interroge sur cette abstention du premier tour et se remet même en question bien que la tendance soit nationale. S’il y a plusieurs facteurs qui expliquent ce faible taux de participation, le désintérêt général pour la politique est certainement l’une des principales raisons.

« Il faut réenchanter la politique, notamment avec les jeunes en mettant en place beaucoup d’actions de proximité de façon à ce qu’on ait des jeunes qui se réintéressent à la vie locale, c’est fondamental » explique Daniel Diaz qui comme chacun d’entre eux, appelle les électeurs à se mobiliser et à se rendre aux urnes dans quelques jours.

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Un duel gauche droite

C’est le binôme de la gauche aveyronnaise réunie de Solveig Letort et de Valentin Artal qui est arrivé en tête de dix voix seulement pour le « Printemps Aveyronnais ». Si les deux listes s’opposent, comme le rappelle Jean-François Galliard, c’est certes, « par appartenance politique et parce qu’ils ne défendent pas les mêmes idées, mais sans animosité entre eux ».

Ce sont les électeurs qui feront leur choix, la fin en soi, ce n’est pas d’être élu, c’est ce qu’on va mettre en place par la suite, un programme, il est en constante évolution et se décline avec des actions concrètes sur le département et les cantons pour ses habitants du plus jeune au plus âgé ».

Karine Orcel préfère se concentrer sur le fond. « Les divisions finissent par fragiliser le territoire, on a plutôt intérêt à se rassembler ».

« Tout est possible »

Le regret s’il y en a un à ce jour, pour Jean-François Galliard et Karine Orcel, c’est la division de la droite locale. « Sans cette division, nous serions déjà élus au premier tour. On devrait logiquement recueillir les votes des électeurs du binôme Sylvie Ayot et Christophe Loubat qui n’ont pas donné de consignes de vote et ils ont eu raison de ne pas le faire, personne n’est propriétaire des voix ».

L’équipe à un réservoir potentiel de voix, et demeure logiquement, « assez sereine », mais tout est encore possible en raison de la grande inconnue qu’est l’abstention, « il faut rester très humble par rapport aux résultats de dimanche » déclare Karine Orcel pour qui l’enjeu réel « est ce qui sera mis en place dès le mois de juillet par le conseil départemental ».

Les premières actions

Les premières actions d’Osons l’Aveyron, s’ils sont élus, seront d’appliquer les mesures du plan de relance « qui ont été votées à l’unanimité par le conseil départemental dont certaines dès le premier confinement pour sortir au mieux de cette crise ».

« La jeunesse souffre de cette crise, notre rôle c’est de l’accompagner au mieux que ce soit dans le domaine éducatif, la recherche d’emploi et dans son épanouissement personnel au travers d’activités sportives et culturelles. On a réfléchi pour amplifier ce qui était déjà mis en place avec le “Pass culture et sport” qui a le triple objectif de permettre aux jeunes d’accéder plus facilement à des activités, d’aider les familles en difficulté, mais aussi de soutenir les associations ».

L’économie est une compétence qui n’incombe pas au conseil départemental, mais les candidats se positionnent pour un accompagnement des entreprises et de l’emploi.

Nous avons un vrai rôle à jouer dans ce domaine en accompagnant financièrement des chantiers dans des domaines variés, routes, voies cyclables, bâtiments, équipements culturels et sportifs. Indirectement, ce sont des chantiers pour les entreprises et donc de l’emploi ».

Le troisième tour

Quant à la présidence du département, ce « troisième tour », le président Jean-François Galliard fera « les choses dans l’ordre, sans voler le vote au peuple ».

Nous allons d’abord faire en sorte d’être élus au second tour et de là, nous verrons avec les forces en présence pour l’élection du président du département du premier juillet. En attendant, je suis assez confiant pour ce deuxième tour. Dans une logique démocratique ».

Franchir le premier tour n’était pas gagné d’avance, « en politique on a coutume de dire que c’est toujours le combat à venir qui va être le plus dur » lance Daniel Diaz, qui comme ses « co-équipiers » aborde sereinement ce virage qui mènera peut-être à une première victoire.

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