Jacques Godfrain a été député de l’Aveyron durant près de 30 ans (de 1978 à 2007). Il était connu et reconnu comme tel. Remplacé dans cette fonction en 2007, son successeur immédiat, Alain Marc, n’a fait qu’un mandat complet.
En effet, deux ans après sa réélection, il a quitté sa fonction pour lui préférer le Sénat, sans doute plus tranquille. Son remplaçant Arnaud Viala a terminé le mandat. Réélu, il décide lui aussi d’abandonner son mandat de député pour lui préférer celui de président du Conseil départemental, s’il accède à cette fonction.
Prêt à abandonner la députation, il est parfaitement conscient que le siège de député restera vacant jusqu’aux prochaines élections législatives en juin 2022. En réalité, il s’en moque. Il fait son marché.
Et qui lui a permis de se présenter aux élections départementales ? L’ex-député devenu sénateur qui lui a « cédé son canton » comme si ce dernier était sa propriété. La bénédiction de Jean-Claude Luche, ancien président du Conseil départemental et ancien sénateur, désormais à la retraite, vient couronner le tout. On retrouve là le groupe des qui décide ce qui les arrange. Un jeu de chaises musicales entre amis.
Ça fait beaucoup quand même ! Nous ne sommes pas obligés de participer à cette tambouille. Les candidats de Millau 1 et Millau 2 qui se présentant à nos suffrages dans quelques jours sous l’égide d’Arnaud Viala sont parfaitement conscients de ces arrangements. Comment les justifient-ils ? En attendent-ils des fruits en cas de succès ?
Les électeurs de la troisième circonscription de l’Aveyron, de Millau 1 et de Millau 2 méritent mieux que cela.
Jean-Pierre Charalambos
