Politique

Millau 1. Corinne Compan et Michel Durand : « nous sommes fiers des valeurs que l’on porte »

Lundi, le binôme Corinne Compan et Michel Durand, candidat du « Printemps Aveyronnais » pour les élections départementales sur le canton Millau 1, organisait une conférence de presse avec les remplaçants Corinne Delmas et Francis Blanc, pour faire un point sur son programme.

Si la solidarité, « première compétence départementale » est à l’honneur, aux côtés du volet environnemental (le Printemps Aveyronnais est union composée du Parti Socialiste, du Parti Communiste, de la France Insoumise, et des écologistes, NDLR), Michel Durand entend « aller plus loin que ce qui se fait actuellement ». « La crise sanitaire va se transformer en crise économique, ça, c’est évident, note-t-il. Il faudra aller plus loin pour les jeunes et plus loin pour les aînés ».

Nous créerons une vice-présidence à l’impact écologique. Les budgets et actions seront étudiés sous l’angle de leur impact climatique et sur la biodiversité. »

Sur le canton Millau 1, cela pourrait se traduite par l’installation d’une maison intergénérationnelle. « Les personnes âgées veulent rester chez elles le plus longtemps possible, c’est bien naturel, malheureusement les infrastructures ne leur permettent pas. Nous aimerions aussi que les jeunes et les jeunes ménages puissent trouver à se loger. Une maison intergénérationnelle, c’est du logement social porté par le Département où l’on mixe des personnes âgées et des jeunes autour d’un projet social et solidaire. On peut imaginer un petit espace de vie qui serait géré par une association. On y proposerait des loyers modérés en échange d’un lien qui pourrait amener autant aux personnes âgées qu’aux jeunes, une façon de réapprendre à vivre ensemble. Ce projet pourrait être porté par Aveyron Habitat. »

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Un programme « écrit par les militants »

« Le département a perdu la compétence économie, aussi nous allons travailler sur l’économie sociale et solidaire, continue Corinne Compan, conseillère départementale sortante. Il faut développer tout ce qui est insertion, il faut refaire du lien et permettre à certaines personnes de remettre le pied à l’étrier ».

Avec les autres départements, nous maintiendrons la pression sur le gouvernement et le Parlement pour instaurer un revenu de base aux jeunes de moins de 25 ans ; nous serons volontaires pour mener une expérimentation du RSA dès 18 ans. »

« On ne va pas vous mentir, on sait pertinemment que l’on ne fera pas venir une grosse entreprise », embraye Michel Durand. Au contraire, « il y a des niches sur l’économie sociale et solidaire qui peuvent permettre de créer de l’emploi et faire tourner l’économie en valorisant ce qui est déjà présent. »

« Il faut faire fonctionner les circuits courts en reprenant un système d’économie sociale, tout simplement. Au niveau de l’agriculture par exemple, on a quand même la chance d’être sur un territoire rural avec des producteurs à proximité, on a vraiment le choix », estime Corinne Compan.

Et comme les compétences départementales ne s’arrêtent pas à la solidarité, le binôme met en avant les priorités du Printemps Aveyronnais concernant « la culture pour tous avec la création d’un Pass Culture, le sport pour tous, les déplacements avec la mobilité douce et le développement avec la Région du fret ferroviaire… ». « On aimerait bien développer un petit transport cadencé entre Sévérac, Millau et Tournemire, une sorte de tramway », dévoile Michel Durand.

Un programme « écrit par les militants », « avec des valeurs communes », et envoyé dans toutes les boites aux lettres du canton. « On s’est rassemblé autour d’un programme, rappelle Corinne Compan, on a d’abord partagé nos valeurs et à partir de là on a écrit notre programme, et nous sommes fiers des valeurs que l’on porte. » « On ne l’a pas fait à l’envers en partant d’un homme pour chercher des candidats derrière », insiste Michel Durand en taclant au passage « l’Aveyron pour Tous » d’Arnaud Viala.


« Aujourd’hui, on souhaite que l’hôpital reste à Millau »

Au sujet de l’hôpital, « la décision prise à une époque de l’implantation d’un établissement médian à Saint-Georges-de-Luzençon ne concerne que quatre personnes, deux anciens maires, un député qui apparemment ne va pas le rester longtemps et un sénateur, et je ne pense pas qu’avec 40 M€ on puisse construire un hôpital », glisse Michel Durand. « Aujourd’hui, on souhaite que l’hôpital reste à Millau, à moins qu’on nous explique qu’on arrivera à faire une offre de soin encore meilleure et plus sécurisée ailleurs… »


« Il m’était vraiment impossible de repartir avec Jean-Dominique Gonzales »

Cela n’aura échappé à personne, la conseillère départementale sortante Corinne Compan ne repart pas avec son binôme actuel, Jean-Dominique Gonzales, à l’occasion de ces élections. Si le docteur Gonzales n’avait pas souhaité répondre sur la raison de ce « divorce », Corinne Compan est plus bavarde. « Le docteur Gonzales a demandé l’investiture macroniste pour les élections législatives. Moi je fais partie d’un parti politique, le Printemps Aveyronnais c’est une union de plusieurs partis politiques de gauche, et c’était vraiment impossible de repartir avec quelqu’un qui avait demandé l’investiture macroniste. Nous on est clairement de gauche, et le Macronisme ce n’est pas de gauche. » Voilà qui est dit.
« Mais c’est sur que l’on a plus de proximité avec Jean-Dominique Gonzales qu’avec les deux autres listes », nuance Michel Durand, en gardant sans doute en tête que la vérité du premier tour n’est pas toujours celle du second…

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