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La Couvertoirade. Les portes du temps s’ouvrent enfin

Puisque les monuments historiques sont enfin ouverts, nos pas vont nous mener jusqu’à la belle église Saint-Christophe (Saint Christol en occitan) dont le clocher domine fièrement le village. Un inventaire daté de 1483 nous signale déjà sa présence, mais elle doit être bien antérieure à cette date.

Là encore, peu de documents, peu d’archives et les historiens ne sont pas tous d’accord. Est-elle templière ? Hospitalière ? Difficile de trancher. On sait cependant que les Templiers bénéficiaient d’une chapelle située dans le château et parfaitement orientée (vers l’orient donc). On sait également que la petite chapelle Saint Christol fut peu à peu abandonnée au profit de la nouvelle église plus proche du château.

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A ce moment là de l’Histoire, il peut être bon de rappeler que lorsque l’Ordre du Temple a été aboli, la commanderie de Sainte-Eulalie et ses membres ont été confiés aux Hospitaliers plus connus sous le nom de chevaliers de l’Ordre de Malte. Ainsi, dès 1313, les Hospitaliers renouvellent à La Couvertoirade, les ordonnances de police de leurs prédécesseurs.

Templiers, Hospitaliers… comment s’y retrouver ?

Quand vous reviendrez nous voir, n’hésitez pas à profiter des connaissances de nos guides conférenciers. Ils sont excellents et sauront vous faire vivre ces temps tumultueux des croisades. Avec eux, vous saurez tout sur les Templiers, les Hospitaliers, les routiers et autres bandits de grands chemins qui ont façonné ce pays pierre après pierre.

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Mais revenons à notre église. A l’intérieur, une nef unique de style ogival formée de deux travées sur voute d’arêtes. Levez la tête et admirez les clefs de voûte ornées de la croix de Malte à huit pointes. Avancez-vous vers le chœur et touchez la pierre d’autel qui est celle d’origine. Elle a été retrouvée enfouie en 1957 par quelques jeunes gens du village qui cherchaient le fameux souterrain qui fait rêver des générations entières d’habitants. De chaque côté de l’autel se dressent les stèles discoïdales empruntées par l’abbé Mazamat, curé de La Couvertoirade entre 1894 et 1921, à la commune de Nant afin de les mettre à l’abri des pilleurs de cimetières (et jamais rendues depuis… que Dieu lui pardonne).

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Plus récemment, les vitraux, remarquables, sont l’œuvre de Claude Baillon, maître verrier à Millau. Saint-Christophe, Saint Jean Baptiste et la Vierge à l’enfant veillent d’une tendre lumière sur le visiteur attentif.

Ecoutez…vous entendez cette acoustique étonnante ? Sachez que l’église est adossée au fameux rocher des Conques, celui qui sert depuis le temps des Templiers de citerne publique. Celui qui est peut-être aussi à l’origine du nom Couvertoirade… Mais ça c’est une histoire que l’on vous contera une autre fois… si tout va bien.

Prenez bien le temps de vivre et savourez la liberté de se promener au cœur de notre patrimoine exceptionnel.

Via
Solveig Letort
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