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Aveyron. Arnaud Viala fait « un choix de cœur, pas un choix de carrière »

Ce n’est « ni une riposte ni une réponse, c’est une mise au point » que souhaitait faire Arnaud Viala, candidat aux prochaines élections départementales sur le canton Raspes et Lévézou ainsi qu’à la présidence du département.

Son discours est aux antipodes des ambitions personnelles et carriéristes qu’on lui reproche depuis l’annonce de sa candidature. « Considérant l’importance du département », Arnaud Viala explique que « sans la demande d’une majorité de conseillers départementaux de la majorité qui ne souhaitait pas s’aligner à nouveau derrière le président sortant, il n’aurait probablement pas été candidat. Mais à ce stade, il était impossible de courir le risque que le conseil départemental tombe entre les mains de gens qui ne partagent pas nos valeurs ».

Ma candidature est la conséquence d’une difficulté dont a témoigné la majorité départementale, elle n’en est pas la cause ».

« Député de terrain » jusqu’au bout du mandat

L’élection intervenant à quelques mois du renouvellement législatif général, le député, s’il était élu président du département, mettrait un terme prématurément à son mandat. Il ne serait pas remplacé par Sébastien David qui restera maire de Saint-Affrique. Son siège serait donc vacant à partir du mois d’août, une élection partielle étant impossible.

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Les deux premiers mois juillet et août sont deux mois sans votes et le dernier trimestre de l’année débouchera sur la période préélectorale pendant laquelle « l’Assemblée nationale est réduite à son strict minimum. « Cette décision intervient donc sur une fin de mandat, la réflexion n’aurait pas été la même à un autre moment », assure le député.

Concernant sa présence locale, il « poursuivra ses permanences d’élu de proximité et de terrain auxquelles il accorde beaucoup d’importance jusqu’à ce qu’un nouveau député soit élu ».

J’ai joué la transparence et la sincérité en annonçant ma candidature. J’aurais pu sortir du bois plus tard, mais ce n’est pas ma conception de la politique ».

Une équipe presque sans étiquette

Associé de fait au groupe des républicains auquel il appartient, le député « ne s’en cache pas, mais précise être un élu modéré avec des valeurs de naissance de centre droit et des convictions en matière de travail et de solidarité par exemple qui ne sont pas celle de la droite dure. Dans le débat national, il est pour lui inacceptable d’être, même de manière éloignée, associé avec des idées extrémistes.

Sur le plan local, c’est différent, l’élection départementale n’est pas pour le candidat « une élection partisane et s’il ne renie pas ses convictions ni son appartenance à un groupe, Arnaud Viala s’inscrit dans une logique de rassemblement avec des gens qui partagent des valeurs de centre droit, mais qui pour la plupart ne sont pas encartés ».

Un projet aboutit

La décision prise, le candidat explique « s’être engagé pleinement avec une équipe autour d’un projet sincère, aboutit, innovant et ambitieux façonné avec les 76 candidats et remplaçants auxquels il laissera une place au-delà du scrutin puisque ceux qui le souhaitent intègreront le conseil économique social et environnemental départemental qui sera créé et aura pour vocation d’accompagner et d’éclairer sur les prises de décisions sur la majorité des sujets ».

« Il porte à la fois sur les compétences et la gouvernance du conseil départemental qu’on a revisitées en innovant, s’adresse aux différentes catégories d’aveyronnais, avec une volonté très forte d’en faire un lieu dans lequel tout le monde se rassemble et se fédère les volontés de tous ceux qui ont envie d’agir pour l’Aveyron.

À partir de là, les préoccupations locales trouveront leurs places, en lien avec les maires, les présidents des intercommunalités dans l’axe stratégique fixé au niveau départemental et grâce à un conventionnement beaucoup plus aboutit et des compétences transversales des agents.

Le projet départemental dans un département comme l’Aveyron, ne peut pas être que l’addition des préoccupations cantonales, c’est des points d’horizon qu’on se fixe et à l’intérieur s’intègrent les préoccupations locales ».

Je veux faire du département, le catalyseur des énergies pour l’Aveyron travailler avec tous les élus en place quels que soit leur appartenance politique ou leurs idées, et pas dans une logique de guichet ! C’est d’ailleurs ce que j’ai fait en tant que député ».

Arnaud Viala conclut que beaucoup de propositions pour le futur doivent émerger du terrain, et qu’il a envie de mettre son énergie à cela.

Si j’avais dû réfléchir uniquement en termes de carrière politique, je serais resté dans ma première intention d’être candidat aux législatives en 2022, je fais le choix de l’Aveyron pour toutes ces raisons, c’est un choix naturel parce que je suis resté un élu local très encré, c’est aussi un choix de cœur »

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