Mercredi 19 mai, c’est le grand jour de réouverture pour les commerces dits non essentiels ainsi que pour les bars, cafés et restaurants. Même s’ils sont pour l’heure contraints d’accueillir les clients uniquement en terrasse avec une jauge limitée, la plupart d’entre eux ouvriront leur porte.
Depuis quelques jours, c’est l’effervescence en ville. Dans des établissements fermés depuis sept mois, chacun s’active, lave, dépoussière, passe commande auprès de ses fournisseurs et s’affaire aux derniers préparatifs. On a rebranché les frigos, testé les pompes à bière, la limonade est au frais, les cuisiniers ont remis leurs tabliers et les terrasses sont toutes dehors. A la Brasserie du Mandarous, on a même changé les chaises !
Même s’il subsiste quelques inquiétudes sur une reprise soumise à des protocoles stricts, la principale crainte est liée à la météo, peu clémente ces derniers temps.
Pourtant le téléphone sonne pour les réservations, les clients semblent vouloir braver le mauvais temps ou conjurer le mauvais sort !
Si les professionnels sont impatients de retrouver leur clientèle, les riverains et les habitués des terrasses ne cachent pas leur joie, comme cette dame qui lance en passant à l’équipe de l’Annexe, place de la Capelle : « Bienvenue dans le quartier, on est contents de vous revoir ! »
Evelyne Fournier « Cake et Thé » n’ouvrira que jeudi 20 mai, car elle prépare tout elle-même et a besoin d’un peu plus de temps pour servir en terrasse et son épicerie bio et locale qui jouxte le restaurant.
Au Café de la perle, institution millavoise, monsieur et madame Delon se sont occupés pendant le confinement et ont apprécié de passer du temps avec leurs enfants et leurs petits-enfants. « C’est un peu comme si on avait essayé la retraite, mais ce n’est pas pour tout de suite, nous sommes contents d’ouvrir demain ! »
Le bar-tabac du rond-point tenu par David Saivre n’ouvrira que le 9 juin. Sa mère confie la difficulté d’être au tabac, aux jeux et au service en terrasse avec une capacité d’accueil trop réduite.
À la pizzéria Oñiebien, Jonathan Vernhettes, le gérant et son apprenti Adrien Cabeza donnent les derniers tours de vis. L’établissement était resté ouvert avec des pizzas à emporter et en livraison, dès le 19 mai avec le passage du couvre-feu à 21h, la livraison s’arrêtera.
Place Foch, les cafés et les restaurants seront tous ouverts à l’exception du Jeu de Paume un peu plus bas qui « en raison du couvre-feu, de la jauge trop petite et du mauvais temps » a préféré décaler son ouverture à début juin.
