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Millau. Vif succès pour la première assemblée générale d’HORECAD

Réunis à la halle viaduc ce jeudi 6 mai, les professionnels de l’hôtellerie-restauration et du monde de la nuit du sud Aveyron avaient répondu présent à l’invitation de l’association HORECAD. C’est son président Didier Loubat qui a ouvert la séance devant une cinquantaine de participants dont certains ont profité de l’occasion pour adhérer à l’association.

HORECAD a été créée il y a un an « dans le but de centraliser des informations et de les répercuter aux adhérents, mais aussi dans un but d’union et de solidarité » et a depuis été de tous les combats en lien étroit avec l’UMIH dont le « formidable travail » en relation avec les institutions a été salué. « Ils ont toujours fait le maximum pour obtenir tout ce qu’ils pouvaient ».

Son président Michel Santos, présent aux côtés des membres du bureau a même annoncé une participation financière du syndicat aveyronnais pour l’association.

Les élus Emmanuelle Gazel, maire de Millau, présidente de la Communauté de communes et Arnaud Viala, député de l’Aveyron étaient venus répondre aux interrogations somme toute légitimes des professionnels qui vont bientôt rouvrir leurs portes. Ils ont remercié l’association pour « l’énergie et le travail de relais effectué, le lien mis en place par la jeune association qui a grandement facilité les échanges entre le collectif et les décideurs, et souhaitent qu’il s’installe sur le long terme ».

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De gauche à droite : Michel Santos, Arnaud Viala, Didier Loubat, Emmanuelle Gazel, Hugo Bonneviale et Grégory Becuwe. © Millavois.com

Questions-réponses

À quelques jours de l’ouverture de leurs établissements, les professionnels sont toujours dans l’attente du décret officiel qui validera les conditions de réouverture dans les grandes lignes. Sur le terrain, les préfets et les maires auront tout de même un rôle important à jouer tant pour protéger la population et fixer des règles et des limites que pour soutenir et faciliter cette reprise.

Interrogée sur des questions plus locales, Emmanuelle Gazel a annoncé que la Ville faciliterait l’extension des terrasses sur le domaine public tant « qu’on sera soumis aux règles de distanciation, au détriment parfois de quelques places de stationnement », mais que l’exonération des taxes sur les terrasses pour 2021 n’était pas actée.

Ce choix, fait en 2020, a privé la ville de 500 000 € de recette. La question sera donc étudiée en temps utile avant de la trancher, tout comme celle de la taxe sur les enseignes lumineuses « restées éteintes cinq mois de l’année » et celles des ordures ménagères. « Nous ne voulons pas arroser là où c’est déjà mouillé afin de ne pas contraindre notre capacité d’action là où ce serait davantage nécessaire ».

Concernant les évènements majeurs de l’été (le 14 juillet, la course des motards du viaduc, les marchés nocturnes…) qui drainent du monde et font travailler les bars et les restaurants, la ville maintient le cap et « prépare tous les rendez-vous comme s’ils devaient avoir lieu, quitte à les déprogrammer ensuite ».

Un avenir incertain

Les professionnels du secteur sont dans les starting-blocks, malgré les doutes qui subsistent et les nombreuses interrogations liées aux conditions sanitaires d’ouverture. À quelques ajustements près, pour l’ouverture des terrasses, puis de l’intégralité des établissements, le public sera reçu dans les mêmes conditions que pendant la saison précédente qui avait, il faut le rappeler, mis en évidence qu’aucun cluster n’avait été recensé dans ce milieu.

En dépit de la saison qui s’annonce sous de meilleurs auspices pour les bars et des restaurants, l’addition risque d’être salée pour certains établissements comme les discothèques qui restent sans perspectives ou d’autres encore « pour qui l’automne sera une période plus à craindre », selon Michel Santos.

Dans tous les cas, l’association HORECAD ne s’arrêtera pas en si bon chemin et continuera d’accompagner les chefs d’entreprises au quotidien. Elle a désormais un rôle à jouer localement, dans l’immédiat, elle centralisera les candidatures sur un groupe « WhatsApp » pour faciliter le recrutement des saisonniers, tout en maintenant ses missions premières.

Elle envisage aussi de réunir autour d’une même table les forces de l’ordre et les services de la préfecture afin d’anticiper d’éventuelles nuisances liées au bruit. Comme l’a rappelé Yannick Chopin membre d’HORECAD et de l’UMIH après de longs mois de confinement, même si le bruit généré par les cafés et les restaurants s’arrêtera en fonction de l’heure du couvre-feu, la ville sortira du silence dans lequel elle est plongée depuis bien (trop ?) longtemps…

La première assemblée générale de l’association marque peut-être le début d’une aventure solidaire locale, quoiqu’il arrive, ils sont tous prêts, les clients seront, à n’en pas douter, au rendez-vous, on n’attend plus que le soleil…

« L’avenir de la profession est incertain, il faudra être courageux, audacieux solidaires, unis, prouver que nous sommes essentiels et par-dessus tout redonner le sourire à toutes ces personnes à qui l’on manque tellement n’est-ce pas là vraiment l’essentiel ». (Didier Loubat)

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