Politique

Millau. Pour Jean-François Galliard, c’est « le canton d’abord »

Jean-François Galliard, le président du département, avait annoncé se représenter pour un nouveau mandat de conseiller départemental il y a quelques jours lors d’une conférence de presse. Mis malgré lui sous le feu des projecteurs électoraux avec l’annonce de la candidature d’Arnaud Viala soutenu par près de 80 % de conseillers de la majorité sortante, il avait expliqué « ne pas vouloir rentrer dans le jeu du troisième tour avant le premier et vouloir se concentrer sur son territoire et ses habitants ».

La première étape pour Jean-François Galliard étant celle du canton, et il a, dans cette même démarche, présenté son équipe sur le canton de Millau 2 : « Une équipe solide et de proximité grâce aux expériences respectives des quatre élus du peuple et leurs valeurs communes, on sait de quoi on parle… ».

Jean-François Galliard (candidat titulaire)

Jean-François Galliard. © Millavois.com

Jean-François Galliard a 73 ans, il est marié, père de deux enfants et grand-père de deux petits-enfants. Élu président du conseil départemental à l’unanimité en 2017, il se représente sur le canton de Millau 2 pour son troisième mandat de conseiller départemental. Après 41 ans passés au service des finances publiques, il mène depuis dix ans une retraite active : « je ne me suis jamais arrêté ! »

Conseiller général, départemental, maire de Nant, conseiller municipal, il se présente comme un homme « qui a mis [son] intégrité professionnelle et morale au service de [ses] mandats électoraux et de l’intérêt général ».

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Je n’ai jamais changé, je n’ai jamais trahi personne, je suis un homme de terrain, attaché à son territoire et à ses habitants : je suis un type simple, je n’aime pas trop parler de moi, j’agis du matin au soir, on ne me dérange jamais ».

Karine Orcel (candidate titulaire)

Karine Orcel. © Millavois.com

Karine Orcel, Millavoise, mariée, deux enfants, docteur vétérinaire de formation, est « depuis toujours très engagée dans la vie associative ». Adjointe municipale à la culture de 2014 à 2020, elle est désormais conseillère municipale de l’opposition dans l’équipe « Millau en action ».

« J’ai pris beaucoup de plaisir à porter parfois avec ténacité des projets comme la rénovation du Vieux Moulin, du cinéma, le Silex, à défendre les subventions aux associations et à accompagner les acteurs culturels au cours de mon mandat d’élue. Malgré les aléas municipaux et d’autres, j’ai tenu à aller au bout de mon engagement parce que je considère par fidélité et par loyauté qu’il est important d’aller au bout et de ne pas bifurquer même si on a la sensation que l’herbe peut être plus verte ailleurs ».

C’est au cours de ce mandat que Karine Orcel explique avoir dû solliciter Jean-François Galliard à plusieurs reprises, notamment sur les volets de la scène conventionnée ou des musiques actuelles sur lequel « il a beaucoup œuvré », louant « sa disponibilité, son honnêteté, sa réactivité et son esprit d’ouverture pour travailler avec tout le monde sans parti pris et sans esprit partisan ».

C’est un élu qui tient ses promesses, un élu de terrain qui ne fait pas que de la présence sur les photos : il a su créer une synergie à l’échelle des cantons et dans le département, quand on a un bon président, on le garde ! »

Daniel Diaz (candidat remplaçant)

Daniel Diaz. © Millavois.com

A 63 ans, Daniel Diaz a deux enfants, il est chef d’entreprise et « accessoirement agriculteur ». Adjoint chargé des finances au cours du mandat de Christophe Saint-Pierre puis conseiller municipal de l’opposition pour « Millau en action », il avoue avoir pensé que « ce mandat d’opposition serait le dernier ».

Mais c’était sans compter sur son amitié pour Jean-François Galliard et les affinités politiques qui lient les deux hommes, mais surtout sa vision d’élu concernant « ce qu’a fait Jean-François Galliard pour la ville de Millau qu’il a largement soutenue ».

Je ne suis pas un politique, je dis ce que je pense pour le bien du territoire, je suis d’ailleurs désolé du tour que commence à prendre la campagne et je vois d’un très mauvais œil les déclarations qui disent “je vise à être président du département”. Non, ne volons pas les votes aux électeurs, il y aura un premier tour, ils décideront ».

Anne Pailhas (candidate remplaçante)

Anne Pailhas © Millavois.com

Anne Pailhas a 50 ans, elle est agent immobilière depuis de nombreuses années et vit depuis toujours à Aguessac et y est « viscéralement attachée ». Si la vision qu’a Jean-François Galliard pour le canton parle avant tout à la citoyenne qu’elle est, elle n’en a pas moins oublié son nouveau mandat et ses obligations. Élue maire d’Aguessac depuis 2020, c’est auprès de son équipe qu’elle a fait « valider [son] choix d’accompagner Jean-François Galliard », une démarche qu’il salue. La maire de la commune avoue que la deuxième raison qui l’a confortée dans sa décision est « l’accompagnement que le président du département apporte aux nouveaux élus dans une démarche de proximité ».

Très rapidement, il est venu nous rencontrer sur le terrain, il nous a dirigés et orientés et depuis un an, il est toujours à nos côtés soit directement soit à travers ses services : il s’engage pour les communes et les habitants. Depuis un an, c’est le seul qui m’ait soutenu, je n’ai vu personne d’autre ».

Le canton d’abord

Jean-François Galliard a un bilan à défendre, et n’a « pas à rougir » du budget historique du département de plus de 400 M€, dont 27,8 M€ consacrés à des mesures nouvelles attachées au rebond : « C’est un budget de combat qui sera décliné au niveau du canton ». Mais avant tout, il était aujourd’hui le candidat qui présentait son équipe.

« C’est le candidat qui vous parle maintenant, je retrouve en moi l’enthousiasme que j’ai eu quand je me suis présenté à chacune de mes élections, je me sens candidat, mais jusqu’au bout je serai le président du département de l’Aveyron pour amener ce bateau à bon port, je ne suis pas un homme de compromission, mais je dis oui au compromis et au rassemblement ».

Dans un contexte particulier marqué par la crise sanitaire, tous avouent que « ce sera compliqué de faire une campagne de proximité comme on les aime, proche des gens, mais on fera le maximum pour garder le lien et être prêt pour s’engager dans la suite ». Le programme départemental sera présenté à la fin du mois de mai, le plus important selon Karine Orcel, « sera de tenir les promesses, d’aller au bout de l’engagement d’élus en étant présents et investis avec écoute et bienveillance auprès des habitants ».

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