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La Cavalerie. La ministre des Armées rend visite aux légionnaires sur le camp du Larzac

Florence Parly est venue visiter le camp militaire de La Cavalerie, vendredi matin.

La visite a duré quatre bonnes heures. Bien plus qu’un déplacement « classique ». Bien plus que prévu également. Florence Parly, la ministre des Armées était, vendredi matin, en visite dans le camp militaire du Larzac, à La Cavalerie.

Venue faire une revue des troupes, à l’occasion des commémorations de Camerone, la fête traditionnelle des légionnaires, elle a choisi de passer beaucoup de temps, bien plus que prévu, à échanger avec les militaires, et pas uniquement avec les gradés.

La ministre a participé aux commémoration de Camerone, la fête des légionnaires. / Centre Presse Aveyron – Guilhem Richaud

Un contexte particulier

À l’occasion de la présentation des nouveaux équipements que vient de recevoir la 13e DBLE, installée depuis cinq ans maintenant dans l’historique camp militaire du Larzac, sur les hauteurs de Millau, elle a échangé longuement avec les soldats. Une disponibilité fortement appréciée par les militaires, surpris.

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Difficile de ne pas voir, dans le déroulement de cette visite, une volonté de rappeler aux légionnaires que leur ministre de tutelle est à l’écoute. Alors que cette semaine, des généraux ont signé une tribune fustigeant le « délitement » de la France, menacée, selon eux, par « l’islamisme » et les « hordes de banlieue », ce déplacement est tombé à point nommé.

Un état des lieux de l’avancée du chantier

Florence Parly a profité de cette venue pour remettre quatre médailles militaires, trois décrets de naturalisation, mais aussi pour découvrir l’avancement du chantier du camp, qui a commencé il y a maintenant cinq ans, et qui va s’étaler sur encore une dizaine d’années. Car au moment de réinstaller la Légion étrangère dans un camp qu’elle avait quitté au moment de la Seconde Guerre mondiale, pour laisser la place à d’autres régiments, il a fallu enclencher un vaste chantier de réhabilitation afin d’accueillir, dans les meilleures conditions, les 1350 militaires et civils qui y travaillent.

En tout, ce sont environ 220 millions d’euros qui vont être investis dans ce chantier majeur, démarré dès 2016 et qui se poursuit à marche forcée.

De nouveaux équipements pour les futurs déploiements

Vendredi, la ministre a pu inaugurer le nouveau poste de commandement, flambant neuf, qui doit faciliter la gestion logistique et opérationnelle. Elle a également pu voir l’avancement de la construction d’autres infrastructures, notamment les logements, qui, dans les prochains mois, viendront remplacer les locaux existants, dont certains datent de 1920. Ensuite, dans les années à venir, une nouvelle place d’armes verra le jour, en parallèle de la construction de la nouvelle zone technique, qui accueillera les nouveaux blindés Scorpion dont le régiment vient d’être doté.

Florence Parly a inauguré le nouveau poste de commandement. / Centre Presse Aveyron – Guilhem Richaud

Cet espace permettra aux techniciens du camp de gérer l’entretien des machines, ainsi que la formation des soldats amenés à les utiliser sur des zones de combat, lors des prochains déploiements prévus dans les prochains mois.

Viendront ensuite la création d’infrastructures sportives, pour améliorer les conditions d’entraînement des soldats, puis d’autres équipements pour le bien-être des troupes. À date, ce sont déjà 140 M€ qui ont été engagés, dont 50 M€ pour des entreprises aveyronnaises.

La 13e DBLE vient d’être dotée de nouveaux véhicules de combat. / Centre Presse Aveyron – Guilhem Richaud

Travailler avec le territoire

Lors de sa présentation des lieux, le colonel Pierre-Henri Aubry, responsable du camp, a insisté sur sa volonté de « s’intégrer dans un territoire riche », et de multiplier les échanges avec l’extérieur, notamment via des échanges avec les écoles, mais aussi en ouvrant le camp, dès que cela est possible (et quand les conditions sanitaires le permettront).

« Nous devons inventer la vie militaire du XXIe siècle, a-t-il confié à la ministre. Nous devons réfléchir à comment penser une caserne aujourd’hui. Faut-il reproduire le modèle des casernes fermées du XIXe siècle. »

Au vu des aménagements en cours, la réponse est évidemment négative. Cinq ans après son arrivée, la 13e DBLE ne compte pas renier l’héritage d’un camp ouvert en 1902, mais veut aussi, plus que jamais s’ouvrir sur un territoire.

Via
Guilhem Richaud
Source
Centre Presse
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