Du vendredi 28 mai au vendredi 4 juin, le personnel du centre hospitalier de Millau est invité à participer activement à l’évènement « Une semaine sans Ma voiture » portée par l’association In’VD, accueilli par le centre hospitalier et soutenue par la mairie de Millau, le Parc Naturel régional des Grands Causses, la Communauté de communes Millau Grands Causses.
Face aux enjeux climatiques, l’association In’VD (innovation véhicules doux) s’est positionnée depuis sa création comme son nom l’indique pour la promotion des déplacements doux en proposant des solutions alternatives innovantes et non polluantes aux modes de transport classiques.
En 2019, ce sont les habitants Saint-Beauzély qui ont testé « La semaine sans Ma voiture ». Forte du succès de la première édition, l’association a décidé de développer le concept pour en faire un kit destiné aux collectivités et aux associations désireuses de promouvoir la mobilité douce. Lauréats de la votation citoyenne Budget participatif « Montagnes d’Occitanie » il y a quelques mois, les membres d’In’VD travaillent depuis sans relâche à l’élaboration du kit, notamment au choix des véhicules qui composeront sa flotte.
Aussi, rien de mieux que des tests grandeur nature pour essayer, tester, innover et recueillir l’avis des utilisateurs. Annulée en juin 2020 à cause de la crise sanitaire, « Une semaine sans Ma voiture » aura lieu du 28 mai au 4 juin au centre hospitalier de Millau, ainsi qu’une journée au centre hospitalier de Saint-Affrique le 7 juin.
Un choix qui coule de source
Sylvie Marty la nouvelle directrice des hôpitaux du sud Aveyron s’est dite « très heureuse d’accueillir le projet » au sein de la structure hospitalière consciente de sa mission d’intérêt public de sensibilisation et de prévention en matière de santé. Pour Camille Devroedt, responsable technique et chargée de mobilité au centre hospitalier de Millau, c’est même « un devoir de préserver notre cadre vie et une mission de santé publique ».
« Le choix du centre hospitalier est motivé par plusieurs raisons » explique Eric Artières pédiatre et membre de l’association. D’une part, il réunit un nombre important de travailleurs sur le site, mais il est par définition « un acteur de la santé directement concerné par les enjeux de santé environnementaux ».
Une semaine pour tester
« Une semaine sans ma voiture » est un événement dont le but est de donner envie et d’accompagner les citoyens à essayer d’autres solutions de mobilité que leur voiture, pour permettre à des personnes de tester différentes solutions d’écomobilité. Cécile Méjane infirmière dans le service d’addictologie et membre de l’association est convaincue par l’idée de proposer une démarche totalement volontaire à tous ceux qui veulent essayer d’autres solutions de mobilité pour venir travailler.
« Il faut essayer, ça vaut mieux que n’importe quel discours ! »
Pour cette opération, plusieurs moyens de déplacement plus écologiques seront proposés et présentés sur un stand le vendredi 28 mai à l’hôpital de Millau et mis à disposition du personnel gratuitement sous forme de prêt. En parallèle, trois conférences ouvertes à tous seront proposées ainsi que plusieurs actions. Le programme complet sera prochainement communiqué. Chaque travailleur recevra une note d’information avec son bulletin de salaire, il est conseillé de se préinscrire.
Des objectifs multiples
Les objectifs de cet évènement sont en premier lieu d’ordre écologique, « c’est une action écoresponsable : chacun a le pouvoir d’agir pour l’amélioration de notre environnement, et contre la pollution ». Mais ils sont en réalité multiples : pour l’ensemble des acteurs présents, l’initiative va bien au-delà d’une démarche écologique. « Elle vise à promouvoir les bienfaits du sport sur la santé, à favoriser le bien-être personnel, retrouver le plaisir du lien social, valoriser son pouvoir d’achat ».
La semaine concerne tous les professionnels de l’hôpital, mais l’association espère qu’elle aura un effet boule de neige auprès de leurs familles et amis ainsi que sur les 500 visiteurs et patients qui se rendent à l’hôpital tous les jours. D’ores et déjà, elle amène les collectivités à mener des réflexions sur les sujets de la sécurité et de l’aménagement urbain, comme précise Yannick Douls élu à la Ville et à la Communauté de communes chargé des mobilités.
« Il faut sortir de près de 80 ans pendant lesquels on a eu l’image de la voiture liberté et accepter le changement ». Richard Fiol, président du parc Naturel Régional des Grands Causses.