Depuis un an, les professionnels de la culture, de l’évènementiel et du tourisme n’exercent plus leur travail et ne peuvent plus vivre de leur métier. Ce confinement professionnel est non seulement le résultat d’une crise sanitaire sans précédent, mais aussi la conséquence de l’engorgement des hôpitaux, dû à un démantèlement programmé du service public de la santé.
Face à cette crise, le gouvernement a fait un tri sélectif entre deux catégories. D’un côté, les entreprises de production, les lieux de culte, la grande consommation qui sont incités fortement à continuer leur activité ; de l’autre les professionnels de la culture, de l’évènementiel, du tourisme, qui ont reçu l’injonction de cesser toute activité. Par ces décisions, le gouvernement prend la responsabilité de fermer les lieux de vie, de sociabilité et de création, au détriment de la cohésion sociale de la population.
Alors que la crise économique et sociale touche de plus en plus de Français, le gouvernement maintient une réforme de l’assurance chômage qui affaiblit les droits des plus précaires, notamment les salariés travaillant en CDD.
En conséquence, garants de la cohésion sociale de notre département et de la pérennité de l’économie aveyronnaise, nous demandons :
- Une ouverture des lieux de spectacle, des cinémas, des théâtres, des musées, dans le respect des règles sanitaires et de distanciation physique ;
- Des mesures de soutien financier en faveur du secteur culturel ;
- Un retrait et une renégociation de l’assurance chômage ;
- Une prolongation de l’année blanche pour les professionnels du spectacle et son élargissement à tous les travailleurs précaires, extras et saisonniers.
D’autre part, nous apportons notre soutien à tous ceux qui occupent pacifiquement des lieux de culture en France, afin qu’ils soient entendus par le gouvernement.
Motion votée par le groupe socialiste et républicain plus une voix de la majorité actuelle, le reste de la majorité départementale a voté contre.
Jean-Dominique Gonzales,
conseiller départemental de Millau-1
