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Sud-Aveyron. Le nouveau sous-préfet André Joachim prend ses fonctions

André Joachim, nouveau sous-préfet du sud Aveyron a officiellement pris ses fonctions lundi 15 mars et se dit « heureux d’être nommé en Aveyron dans ce territoire singulier qu’il ne connait presque pas ».

Né en Martinique, André Joachim a 51 ans, il est marié et père d’un enfant. Il s’est lancé avec succès dans des études dans le génie civil pour devenir jeune cadre dans l’industrie du BTP.

Sa carrière semble toute tracée avant qu’il ne prenne un virage qui le conduira à travailler sur des questions d’emploi et d’insertion et à des postes à responsabilités dans l’éducation nationale : inspecteur d’académie, inspecteur pédagogique régional, principal de collège, proviseur de lycée… De tous ces postes à responsabilité, il mettra à profit ses expériences et ses compétences transversales pour ses nouvelles fonctions.

Continuer sans rupture

Depuis ce lundi 15 mars au matin, il remplace Patrick Bernié muté en Corse, à qui il a tenu à rendre hommage « pour son temps et son énergie dépensés sans compter pour accompagner les femmes et les hommes qui œuvrent pour le développement de ce territoire ».

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Je sais la relation de confiance qu’il avait tissée avec les acteurs du territoire et je souhaite m’inscrire dans la continuité de son engagement, je ne ferai pas comme si rien n’avait existé avant, l’idée c’est d’être dans la continuité. Je souhaite prendre toute ma place aux côtés des acteurs dans les dossiers pour que la concrétisation des engagements de l’État soit réelle sur ce territoire ».

Pas de temps de latence

Dès son premier jour, il a commencé à recevoir un certain nombre de personnes, comme le sénateur Alain Marc le matin même, ou Arnaud Viala, le député de l’Aveyron. Dans les prochains jours, il sillonnera le territoire pour rencontrer les forces régaliennes, les élus, les consulaires et appréhender l’ensemble des dossiers en cours pour « faire en sorte qu’il n’y ait pas de temps de latence ».

Il a même déjà eu un « échange très rapide » avec Emmanuelle Gazel au sujet de l’épineux dossier de l’hôpital médian et attend de s’entretenir à ce sujet avec la préfète de l’Aveyron. Au rayon de la santé, dans son agenda, on notera le jour même un rendez-vous avec une délégation des salariés de l’UDSMA en grève depuis une semaine.

Parmi les autres dossiers dont il devra se saisir, l’opération Cœur de ville, la transition écologique et le développement durable et économique, le travail avec les communautés de communes, la cohabitation entre les éleveurs et le loup, la finalisation du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) avec le Parc Naturel Régional des Grands Causses, l’accompagnement de la 13e DBLE…

Comme son prédécesseur Patrick Bernié qui, pas plus tôt arrivé, avait dû faire face au conflit qui opposait la direction de La Poste à ses salariés, le contexte actuel ne lui laissera pas non plus le temps de défaire ses valises. L’après-midi même, le comité des intermittents de l’Aveyron annonçait l’occupation du Théâtre de la Maison du Peuple.

S’il avoue « entendre les revendications et la position légitime des intermittents », il explique suivre de près l’évolution des propositions de la ministre de la Culture, mais ne pas être « certain que l’occupation des locaux soit la bonne démarche » et veillera « à ce qu’elle ne soit pas en contradiction avec ce que dit la loi ».

« J’ai un parti, c’est la République »

André Joachim fut assez tôt un sympathisant du Parti Socialiste puis s’est peu à peu engagé dans une carrière politique. Il se définit comme « un homme de convictions », mais met un point d’honneur à n’être dans sa fonction de sous-préfet « que le représentant de l’État pour accompagner le développement du territoire en toute neutralité ».

Comme sa fonction l’exige, il a démissionné de l’ensemble de ses mandats politiques. Il explique que cette expérience lui a permis « de se construire » et de « comprendre le fonctionnement des collectivités territoriales » ainsi que « d’intégrer la façon de penser et de raisonner des élus locaux ». Il en fait un atout majeur pour ses nouvelles fonctions.

Je sers l’État depuis une vingtaine d’années, à présent, c’est une manière différente de le faire. Je ne renierai pas ma carrière politique, mais aujourd’hui, j’ai un parti, c’est la République, je suis dans un courant, c’est le courant de l’Aveyron et en particulier le sud-Aveyron ».

Pendant son temps libre, il espère emprunter quelques-uns des chemins de randonnée de l’Aveyron et monter dès que possible sur la Pouncho d’Agast. Sa première apparition publique sera pour la commémoration du cesser le feu de la guerre d’Algérie en fin de semaine.

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