Millau. Les grévistes de l’UDSMA réquisitionnés par la préfecture
Après cinq jours de grève au centre de soins de l’UDSMA de Millau, les négociations sont au point mort. Le personnel vient même d’être réquisitionné sur ordre de la préfecture pour reprendre les soins.
Des infirmières et des aides-soignantes grévistes du centre de soins de l’UDSMA sont reparties travailler ce samedi matin malgré elles. En fin de soirée vendredi 12 mars, certaines ont reçu la visite des forces de l’ordre à leur domicile pour se voir remettre leur ordre de réquisition.
Les gendarmes ou la police se sont présentés à nos domiciles à 22 h 30 pour nous annoncer qu’on était réquisitionnés et nous faire signer respectivement ».
À la demande de la direction du centre de soins de l’UDSMA, la préfecture a ordonné la réquisition du personnel. Elles seront huit à assurer les soins pendant tout le week-end.
La mesure, même si elle n’est pas du goût des grévistes, est légale et régulièrement pratiquée lorsqu’entre autres, « la grève porte atteinte aux besoins d’une population et si la situation sanitaire le justifie ».
Dans un même temps, le mouvement est en train de gagner du terrain, il s’étendra cette semaine à tout le département et à tous les services de l’UDSMA. Un préavis de grève a été déposé le 10 mars dernier.
Les infirmières et aides-soignantes en grève espéraient que leur direction profite de cette période de cinq jours de préavis « un peu comme une seconde chance » pour entamer des négociations et ne pas aller au conflit.
Nous ne comprenons pas le mutisme de notre direction qui pour seule réponse à nos revendications a envoyé les gendarmes frapper à nos portes. Pour nous le dialogue reste ouvert, nous attendons des négociations ».
Ce samedi après-midi, la majorité du personnel en grève rejoindra la marche des libertés en centre-ville.
« On ne peut pas d’un côté nous placer en héros et nous applaudir tous les soirs aux balcons et de l’autre bafouer nos droits, on va continuer de se battre pour ça ».