[dropcap]L[/dropcap]e collectif des non essentiels avait donné rendez-vous à tous samedi 13 mars place de la Capelle pour la « marche des libertés globales ». Le mouvement a rassemblé plus de 500 personnes.
Rejoint par d’autres « amoureux de la liberté », le collectif des non essentiels avait organisé une déambulation dans les rues millavoises ponctuée de performances artistiques réalisées par des compagnies locales, des musiciens, des artistes, des élèves.
« Parce que nous ne pouvons pas cette année faire notre carnaval, revêtons nos habits de fête et de lumière et déguisons nos masques. »
La marche s’est déroulée dans une ambiance conviviale, musicale et festive, mais chacune des propositions artistiques appelait à une prise de conscience sociale, culturelle, politique et à une mobilisation collective pour défendre les libertés.
« Parce que la réalité de la crise sanitaire sert de prétexte au gouvernement pour poursuivre la destruction des droits sociaux et imposer des lois liberticides, dénonçons les mensonges d’état ».
« Parce que nous appelons à l’ouverture des esprits et des lieux de culture et de convivialité, misons sur le partage de nos idées ».
Les élèves de l’option théâtre du lycée Jean Vigo ont proposé une mise en scène dans laquelle chacun pouvait « choisir sa fête ». D’un coté le monde d’avant festif joyeux et tactile, de l’autre celui d’après, aseptisé, à distance.
La marche autorisée par la préfecture a fait une halte devant des lieux symboliques comme le cinéma fermé plus de 7 mois cette année, et s’est arrêtée devant la sous-préfecture pour une audience populaire.
C’est finalement sur la place du Mandarous qu’elle s’est terminée en fin d’après-midi avec l’application de la sentence par le feu autour duquel les participants se sont réunis pour une dernière danse de la joie avant le couvre-feu…
Parce que le pouvoir nous veut tristes, apeurés et silencieux, affichons notre joie et notre amour de la vie, en images et en musique ».