Millau. 1 649 emplois générés par la Légion étrangère en 2019

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© 13e DBLE

Nouvellement installée sur le plateau du Larzac, la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE), rassemble 1 047 militaires et civils fin 2017.

Les commandes passées auprès d’établissements locaux pour assurer le fonctionnement quotidien du camp et pour adapter son infrastructure à la montée en puissance de l’effectif de la 13e DBLE occupent l’équivalent de 71 salariés. Ces derniers, comme le personnel du camp, consomment et investissent pour faire face à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

Ces achats en alimentation, logement ou divers services mobilisent l’équivalent de 290 salariés. Au final, l’implantation de la 13e DBLE génère 1 408 emplois en 2017, dont 91 % se situent dans le bassin de vie de Millau : ils représentent sur ce territoire 11 % de l’emploi salarié total.

© 13e DBLE

La 13e DBLE atteint son effectif cible

L’implantation de la 13e DBLE au sein du camp du Larzac continue à monter en puissance en 2018 jusqu’à atteindre son effectif cible en 2019 : 1 297 personnes au 31 décembre.

Le camp compte logiquement une majorité de légionnaires, 74 % des effectifs, principalement logés sur place. Les officiers et sous-officiers, 23 %, vivent soit dans le camp en tant que célibataires géographiques, soit avec leurs familles dans les communes alentour.

Enfin, quelques dizaines de civils, chargés notamment de travaux administratifs ou de maintenance mécanique, complètent ces effectifs. Ces derniers résident en dehors du camp.

Les militaires et civils installés en dehors du camp privilégient les environs proches :  7 sur 10 résident à La Cavalerie ou à Millau et représentent avec leurs familles 4,6 % de la population de ces communes. De manière générale, ils vivent dans des familles plus nombreuses que la moyenne, de 3,9 personnes, contre 2,7 dans le département de l’Aveyron.

En tenant compte de l’ensemble des familles, 2 462 personnes dépendent ainsi directement de la 13e DBLE en 2019.

Des dépenses courantes proches d’un régime de croisière

Le fonctionnement quotidien d’une entité militaire n’est pas directement comparable à celui d’une entreprise classique. Une grande partie des dépenses nécessaires pour faire fonctionner le camp et répondre aux besoins du personnel relève en effet de marchés publics nationaux.

C’est par exemple le cas pour l’alimentation dont 80 % du budget est régi par un marché national. Seuls les 20 % restants peuvent alors faire l’objet d’un approvisionnement auprès d’établissements locaux. Avec la montée en puissance des effectifs, la vie de quartier qui s’est désormais installée et l’avancée des travaux d’infrastructure, l’organisation de la base du Larzac se rapproche de son régime de croisière.

Les commandes passées localement pour assurer le fonctionnement courant se stabilisent depuis 2017.

La moitié des dépenses concernent l’alimentation puis vient l’entretien des bâtiments (ménage notamment) et de la base en général (espaces verts, petites réparations, etc.). Les établissements sollicités font très souvent partie d’entreprises à taille humaine. Sur les montants facturés, 54 % relèvent ainsi de microentreprises et 38 % de petites et moyennes entreprises.

En parallèle, les travaux consacrés à l’adaptation de la base restent nombreux. Mais contrairement aux années précédentes, d’importants marchés ont été réalisés en sous-traitance, ce qui complique l’identification des établissements locaux in fine sollicités : en 2019, 732 800 euros sont ainsi facturés à 6 établissements locaux repérés de manière certaine.

Au total, les commandes passées à proximité du camp par la 13e DBLE pour les dépenses courantes et les travaux d’infrastructure occupent l’équivalent de 28 salariés en 2019.

De nombreux emplois pour répondre à la consommation des familles

À leur tour, ces salariés, comme le personnel de la 13e DBLE, consomment et investissent pour eux-mêmes et leurs familles : alimentation, habillement, logement, services, autant de besoins qui trouvent satisfaction à proximité des lieux de résidence et induisent de nouveaux emplois : l’équivalent de 324 salariés en 2019.

Du camp dépendent donc trois catégories d’emplois :

  • son personnel
  • les salariés mobilisés dans le cadre de son fonctionnement courant ou des travaux d’infrastructure
  • les salariés sollicités pour répondre aux besoins de consommation et de services des familles

Ces emplois, localisés dans le camp ou à proximité, représentent au total 1 649 salariés.

Le ministère des Armées souligne les effets positifs générés par l’arrivée de la 13e DBLE se concrétisent sur le territoire.

« Le nouveau collège, dont la construction a été déclenchée par l’arrivée de la 13e DBLE, devrait ouvrir en 2023 dans le sud de l’Aveyron. La communauté de communes Larzac et Vallées a pour projet de construire un gymnase à proximité. Il facilitera l’enseignement sportif au collège et renforcera la dynamique associative, tout en permettant l’intégration des familles de la 13e DBLE. La maison de santé pluridisciplinaire ouverte en 2019 accueille 20 000 consultations par an ».

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