Opinion

« Vie en danger ! »

La colère gronde à l’UNAFAM 12 qui représente les usagers de la psychiatrie : depuis de nombreux mois, un patient du sud-Aveyron ne sait pas quel sera le soignant qui assurera sa piqûre mensuelle, piqûre qui demande un suivi de trois heures après l’injection !

Après plusieurs mois d’hospitalisation, un traitement adapté a permis à ce patient une stabilisation de sa santé. À sa sortie d’hôpital, c’est le secteur psychiatrique de Millau qui va le prendre en charge. Mais problème ! Ce secteur a pris la décision de ne pas assurer ce traitement susceptible de demander, dans les heures qui suivent l’injection, de faire appel à une réanimation, ce qui est très rare.

Ainsi, ce patient fragile psychiquement mais satisfait de son traitement mis en place il y a plusieurs mois par un psychiatre du CHU de Montpellier, est soumis à un stress permanent. Chaque mois, sa famille et lui doivent remuer « ciel et terre » pour une prise en charge dont personne ne serait responsable. C’est inacceptable dans notre système de soins.

Et qui sera responsable lorsque ce patient décompensera et sera susceptible de porter atteinte à son intégrité ou à celle de quelqu’un d’autre ?

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On pourrait s’interroger d’un point de vue éthique et raisonner la question des bénéfices/risques pour le patient qui doit être au cœur des soins. Qu’est-ce qui empêche l’hôpital public de Millau d’assumer ses responsabilités ? Qu’elle est la marge de manœuvre des soignants pour qu’ils puissent prendre, chacun, leur part de ces responsabilités ?

Choix du médecin traitant, respect des droits du patient sont mis à mal dans un contexte, qui plus est, de désert médical.

UNAFAM 12

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