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A La Cavalerie, un futur collège à la pointe de l’environnement

Les différents acteurs du projet se sont retrouvés mercredi 10 février à La Cavalerie, où les travaux du futur collège et de son gymnase ont commencé. L’équipement à énergie positive et à faible impact carbone sera livré pour la rentrée 2023.

Un collège construit en Aveyron, ce n’est pas tous les jours. On en veut pour preuve que le dernier date de 1985… Il aura fallu la venue des militaires de la Légion sur le Larzac pour changer la donne.

Le président du département Jean-François Galliard (à gauche), aux côtés de l’architecte Antoine Assus, du cabinet montpelliérain BPA.

« Cette arrivée fait que ce que l’on considérait comme une utopie est devenu une réalité », s’enthousiasme le président du département, Jean-François Galliard. À savoir un nouvel établissement en lieu et place de La Cavalerie, qui ouvrira ses portes à la rentrée 2023. Mercredi 10 février, le comité de suivi s’est réuni pour parler de l’avancée de ce projet de longue date. Car depuis quelques semaines, à proximité du groupe scolaire existant, les travaux ont démarré.

Le site est encore à l’état de terrain vague, mais une pelleteuse et le grand panneau de présentation du projet laissent deviner ce qui se trame.

Un collège de 3.550 m2, prévu pour accueillir jusqu’à 300 élèves, avec un gymnase attenant de 1.800 m2 et une salle multiculturelle de 189 m2 qui servira non seulement aux élèves, mais aussi aux habitants et associations du territoire.

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Le tout pensé avec des objectifs environnementaux stricts, pour une enveloppe respectée de 14,8 M€ HT (17 M€ TTC) pris en charge à 100 % par le département de l’Aveyron. Le gymnase, inclus dans le groupement de commandes, représente un investissement de 5,3 M€ HT pour la Communauté de communes Larzac et Vallées.

Penser l’orientation des lieux

Au-delà de « l’exploit » de voir un tel ouvrage s’ériger en Sud-Aveyron, dixit Jean-François Galliard, le projet est surtout remarquable par son ambition environnementale et énergétique. Depuis ses balbutiements en 2016 et jusqu’à l’appel d’offres pour les travaux en avril 2020, en passant par le choix des architectes en novembre 2018, le projet s’est articulé autour de cette priorité. « La première chose, c’est de bien orienter », pose Antoine Assus, l’architecte du projet originaire de Montpellier. Le bâtiment sera construit en longueur d’est en ouest, de façon à ce que les classes soient au maximum orientées soit au nord, soit au sud.

Initialement prévu pour la rentrée 2021, puis annoncé en 2022, le collège du Larzac devrait finalement être prêt pour septembre 2023.

Même réflexion pour le gymnase qui a été réfléchi comme « une salle de classe attenante » en harmonie avec le reste du projet. « Ce qui est agréable, c’est de ne pas avoir de taches solaires, de reflets au sol quand on joue », développe l’architecte. L’édifice sera orienté plein nord pour éviter l’ensoleillement direct et majoritairement fait de bois, avec des poteaux en béton et un sol sportif. « Il y aura beaucoup de lumière », assure Christophe Bos, architecte associé. Les bâtiments se veulent « compacts pour les performances environnementales et pour créer un lieu de vie au sein d’un bâtiment unique auquel on peut évoluer, se rencontrer », reprend Antoine Assus. Les espaces extérieurs, la cour de récré notamment, seront à l’abri des vents dominants.

Limiter les énergies fossiles

Les soubassements seront construits en pierre massive de la région et les écomatériaux locaux ont été privilégiés par les architectes : une ossature en bois, de la paille compressée et du coton textile recyclé isoleront les lieux. Le plancher sera aussi innovant avec un alliage de poutres lamellées-collées en bois et béton. « On a une production d’énergie par la chaufferie bois et grâce au photovoltaïque sur le toit », ajoute Antoine Assus. On citera aussi les brasseurs d’air sans pale, qui permettront la destratification de l’air en été, la maîtrise de l’ensoleillement assurée par un taux de surface vitrée raisonné et des protections solaires passives.

Seuls bémols écologiques à l’horizon, des fondations plus profondes que prévu et du terrassement en enrobé, notamment pour la partie parking unique sur le site. « Les deux projets s’inscrivent dans une démarche Bâtiments durables Occitanie, nous avons également été retenus dans le cadre de l’expérimentation nationale du nouveau référentiel « Énergie positive réduction carbone” », loue Jean-François Galliard. Ce dispositif — « E+ C- » en abrégé — est reconnu par l’Etat et atteste de l’efficacité énergétique d’un bâtiment. « Nous avons également répondu à l’appel à projets NoWatt de la région  », ajoute le président du département. Il s’agit de l’outil qui sélectionne les “élèves modèles” de la construction énergétiquement performante en Occitanie. Les vrais écoliers, eux, investiront les lieux en septembre 2023.

Camille ANDRE


Le projet en chiffres

14.8 C’est, en millions d’euros, le prix total du collège du Larzac. Le coût du gymnase s’élève lui à 5,3 M€.

Le futur gymnase aura une surface totale de 1.800 m2.

3.550 Soit la taille du collège, en m2. Il accueillera douze classes, soit environ 300 élèves.

89 C’est la note, sur 100, obtenue par le projet dans le cadre de la démarche Bâtiment public Occitanie (BDO). Soit un niveau « or » attribué lors de la commission dédiée, le 17 décembre 2019.

1.000 C’est en mètres carrés la taille de la grande salle du gymnase, qui sera doublée d’une annexe de 200 m2, de vestiaires et d’un bureau des associations. Soit une surface totale de 1.800 m2.

189 C’est un m2 la taille de la salle culturelle incluse dans le collège, mais qui sera également accessible aux habitants et associations du territoire.

41 Places de parking seront à disposition devant l’établissement, ainsi que cinq pour les cars.

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