C’est adossé au centre de tri « ECOTRI » exploité par le SYDOM Aveyron, et grâce à un terrain vendu pour l’euro symbolique par la Communauté de communes Millau Grands Causses, qu’a logiquement été construite la nouvelle plateforme de compostage.
Après avoir rendu hommage à son prédécesseur et aux acteurs politiques locaux qui ont « œuvré ensemble pour un meilleur traitement des déchets ménagers », le président du SYDOM Aveyron, Jean-François Rousset, met l’accent sur l’intégration de cette plateforme dans une chaine départementale « bientôt capable de recevoir, traiter et mieux valoriser tous les déchets de l’Aveyron ».
On rend à la nature ce qu’elle nous a donné et qui nous a permis de bien vivre sans incidence sur l’environnement ».
La plateforme qui remplace l’existante bien plus petite et vouée à l’agrandissement du centre de tri, vient compléter un dispositif de traitement des déchets ménagers recyclables. Elle accueillera les déchets verts de la région de Millau (déchèterie, services des espaces verts, professionnels). Le budget total s’élève à 743 163 € et a intégralement été assumé par le SYDOM Aveyron qui prépare déjà l’avenir et respecte les consignes de tri prévues pour fin 2021.
Pour la directrice du SYDOM Sandrine Hoarou, la nouvelle construction « est mieux adaptée pour la production du compost » et la proximité des deux sites permet de « mutualiser les moyens matériels et humains ».
Son exploitation sera assurée par la Société montpelliéraine de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD) et la Société méditerranéenne de Nettoiement (SMN.)
Un compost normé et utilisé en circuit court
À leur arrivée sur la plate-forme de compostage, les déchets verts sont triés manuellement et mécaniquement pour être ensuite broyés. Le processus complet de fermentation prendra quatre mois pendant lesquels seront assurés un suivi et un entretien régulier de la matière organique en décomposition (retournement, arrosage.)
À l’issue de cette période d’environ 12 à 15 semaines sera obtenu un compost normé, gage de qualité, sans risque et répondant à des normes strictes.
Il sera principalement utilisé par les GAEC voisins des Valls et de la Martinerie, des exploitations qui travaillent en bio depuis des années.
Bertrand Bonnefous qui les représente met en avant l’intérêt de la démarche « d’une économie circulaire et vertueuse pour la nature ».
L’intérêt c’est de valoriser sur place ce qui se produit sur place, c’est vraiment bien pour nous de continuer à travailler localement avec ce compost ».
Les particuliers, professionnels et les collectivités pourront certainement bénéficier de la production de compost en cas d’excédant selon des modalités qui restent encore à définir.
Comme le rappelle son président, le SYDOM doit continuer de « préparer l’avenir » avec la modernisation et le développement du centre de tri et ainsi répondre aux enjeux environnementaux de demain avec « ce bel outil qui sera laissé aux générations futures ».