Le 23 décembre dernier, l’abri d’un lama avenue de Guyenne partait en fumée dans un incendie volontaire pour la deuxième fois en quelques mois. Les propriétaires sont contraints de quitter les lieux pour assurer la sécurité de l’animal.
Jean-Paul et Sylvie sont les propriétaires de sept lamas qu’ils proposent en éco pâturage, à la découverte et en randonnées. Les lamas sont parqués dans différents endroits de Millau sur des terrains privés.
Depuis le mois d’aout dernier, c’est la deuxième fois que l’abri d’un lama est incendié dans le même quartier et que ses stocks de foin pour l’hiver sont détruits. Fort heureusement, l’animal est sorti indemne de chaque incendie.
Les propriétaires racontent qu’en plus des incendies des actes de malveillances se sont multipliés, toujours au même endroit, alors qu’ailleurs, les lamas n’ont aucun problème.
« Avenue de Guyenne, notre grand lama “territorial” nettoyait les ronces pour un client, sur un terrain situé au-dessus de la route. Un panneau d’information sur la présence du lama a d’abord disparu. Des sangles ont ensuite été coupées, toutes les manilles volées et de nombreuses chaînes étaient manquantes ».
Les propriétaires ont alors investi dans du matériel pour sécuriser les enclos et remplacer ce qui avait disparu, mais c’est finalement un incendie le 31 aout qui les a contraints à installer « Maito » sur un terrain en contre bas de la route, toujours chez un propriétaire privé.
Les ennuis continuent
« Sur le terrain en dessous de la route, Maïpo a été libéré plusieurs fois sans accident, car par chance il est resté sur la piste cyclable où des promeneurs nous ont prévenus ».
Une fois encore, les chaînes qui maintiennent les barrières ensemble ont dû être cadenassées.
Le 23 décembre dernier l’abri du lama a de nouveau été incendié, c’est la fois de trop pour les propriétaires qui préfèrent quitter les lieux.
« Nous ne voulons pas de problème, les lamas sont des animaux craintifs et c’est devenu trop dangereux, nous ne voulons pas nous obstiner : nous avons pris la décision d’amener Maïpo ailleurs. Nous allons retirer toutes les barrières du terrain. »
Une plainte sera déposée auprès du commissariat de police de Millau. Même s’ils ont des doutes sur l’origine des incendies qui ne seraient pas liés aux lamas mais plutôt au terrain, Jean-Paul et Sylvie n’ont aucune preuve et ne veulent pas créer de polémique.
« Plus près de la rivière, le propriétaire de ce terrain a fait retirer un campement de fortune et on peut imaginer que nous avons peut-être subi des représailles. Qui que ce soit, nous ne comprenons pas cette animosité ».
Toujours implantés au giratoire de Bêches et malgré les mesures de confinement les lamas doivent continuer de travailler.
Les propriétaires des animaux préfèrent relativiser en mettant en avant que l’animal s’en est sorti et assurent rester positifs, c’est pour eux, « la meilleure réponse à donner ! »