Opinion

Millau. « Musiques actuelles, numérique, démantèlement du Silex : un retour vers le passé ! »

L’équipe municipale annonce son intention de démantèlement du projet du SILEX au CREA, balayant d’un revers de main plus de 20 ans de réflexion et de travail menés par l’ensemble des acteurs culturels du territoire ; malgré les préconisations confortées successivement en termes de potentialités locales par deux cabinets d’audit indépendants et au grand désarroi de tous ces acteurs assurément passionnés et qui ont contribué à façonner la forte identité culturelle de notre territoire …

Dans la continuité de la réflexion menée depuis de nombreuses années, nous avons en effet souhaité développer un projet pour les musiques actuelles auquel nous avons ajouté un volet numérique important. Il s’agit d’un projet structurant en cœur de ville qui vient parfaitement s’insérer dans la dynamique du CREA et que nous avons baptisé : le SILEX.
C’est pour cette raison que j’ai souhaité inscrire ce projet dans le dispositif Action Cœur de Ville. Comme pour tout projet structurant, tout dépend de l’ambition culturelle, sociale et en termes d’attractivité qu’une équipe municipale nourrit pour sa ville et ses habitants…
Quand on veut vraiment qu’un projet aboutisse pour le seul bénéfice d’un territoire et de ses concitoyens, il est nécessaire de se retrousser les manches, de se mettre au boulot avec tous les acteurs, sans oublier de transcender les divergences politiques voire les inimitiés.

C’est tellement facile et surtout bien moins fatiguant de détricoter un projet sur le point d’être inauguré, et, d’autant plus, pour y loger un autre service de la Ville, non moins essentiel, mais assurément incompatible avec l’esprit et la vocation du lieu qu’est devenu aujourd’hui le CREA, sous l’impulsion notamment des très nombreux usagers qui le fréquentent, des salariés et des bénévoles qui le font vivre au quotidien. Ce jeu très approximatif des chaises musicales sans aucune concertation préalable est dangereux pour l’avenir des structures qui en font bien souvent les frais. En outre, il dénote vraiment d’un manque de hauteur de vue et de vision d’avenir pour Millau. Cette décision est d’autant plus étonnante de la part d’une municipalité qui prône la démocratie participative et entend mener prochainement une votation citoyenne.

Aussi, nous demandons un moratoire sur ce projet afin de prendre le temps de la concertation avec tous les acteurs concernés. Convaincus depuis longtemps de l’intérêt de ce projet pour le territoire et ses habitants et par respect pour l’engouement et la mobilisation de très nombreux acteurs culturels (pétition, témoignages sur les réseaux sociaux…), nous serons extrêmement vigilants quant à l’évolution de ce projet et au suivi du dossier.

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Je laisse le soin à Karine Orcel, adjointe à la Culture et au Numérique sous le mandat précédent de revenir en détail et de manière factuelle et précise sur ce dossier qu’elle connait bien puisqu’elle l’a porté et défendu avec ténacité pendant 6 ans.

Christophe Saint-Pierre,
ancien Maire de Millau, adjoint à la Culture de 2001 à 2008


Ce renoncement du projet SILEX est effectivement la remise en cause de six années de travail municipal sur ce projet culturel associant innovation, nouvelles technologies et musiques actuelles, mené en concertation avec la MJC de Millau et de nombreux partenaires associatifs, qui visiblement, aux vues des très nombreuses réactions que suscite cette dernière annonce, ne semblent pas avoir été informés de cette intention de démantèlement, ni associés à une quelconque réflexion qui aurait pu être mise en oeuvre au cours des cinq derniers mois par les élus(es) en charge de ce dossier.

Un projet SILEX remis en question par ceux-là même qui l’avait pourtant plébiscité et voté lorsqu’ils se situaient dans l’opposition de la municipalité de Christophe Saint-Pierre. Un projet où les coûts étaient déjà transparents dès 2018. Madame Gazel promettait même dans son projet de campagne des municipales de « renforcer l’identité du CREA », non seulement sur l’innovation et les nouvelles technologies avec le projet Silex (FabLab, musiques actuelles…) mais aussi sur sa vocation de lieu ressource pour le monde associatif ». Madame la Maire ne pouvait donc pas ignorer qu’il y a un coût de fonctionnement induit par un nouvel équipement, quel qu’il soit.

Rapide historique sur le projet du SILEX au CREA

Notre objectif était de maintenir une dynamique après le départ de la Médiathèque à la Capelle avec un projet qui s’inscrit dans l’esprit du CREA, ce poumon de la vie culturelle et associative. Un projet sur lequel nous avons travaillé en étroite collaboration avec les services de la ville, la MJC, CreaLab, le Conservatoire de musique, la Communauté de communes ainsi que de nombreux acteurs culturels et/ou associatifs et partenaires institutionnels depuis 2014.

Notre objectif était également de maintenir une activité importante au sein du CREA pour toujours garantir l’attractivité du centre-ville nécessaire aux commerces, après le déménagement de la Médiathèque et la perte de ce flux de population.

Le Silex est un lieu innovant avec des studios d’enregistrement et de répétition pour les musiciens et groupes, un studio pour la création audiovisuelle et multimédia/numérique (réalité virtuelle et augmentée, création 3D, logiciels libres…) en lien avec le FabLab et la Micro-Folie.

Nous l’avons pensé comme un espace de partage et de création. Ce lieu a pour vocation de permettre à chacun, professionnel ou amateur, de développer ses projets de création, de les partager et de bénéficier d’outils performants. Des accueils de classe et la mise à disposition des espaces pour les associations sont également prévus. Ce nouvel équipement, sans équivalent sur la ville et dans le département de l’Aveyron vise à mettre enfin à disposition des musiciens, groupes, ensembles de musique, chorales du territoire des espaces modernes et adaptés qui manquent cruellement à Millau et répondent à un réel besoin depuis plus de 20 ans.

Cet espace a aussi pour objectif de favoriser l’accès du plus grand nombre aux cultures du numérique et du multimédia, de mettre à disposition les outils (ordinateurs, logiciels, outils de création audiovisuels…) souvent coûteux et difficilement accessibles pour de nombreuses familles. Favoriser le développement de la créativité de nos jeunes dans des secteurs fortement créateurs d’emplois, permettre au plus grand nombre d’accéder à cette culture et s’approprier les enjeux culturels du XXIe siècle.

Quel triste recul et quel désagréable revirement de la municipalité actuelle qui prétend pourtant vouloir rendre la Culture accessible au plus grand nombre !
Si elle venait à prendre la décision de détricoter ce projet, elle réduirait les chances de nos jeunes de trouver une voie dans le domaine du numérique et empêcherait de nombreux musiciens et créateurs de s’épanouir dans leurs passions.

Le FabLab MillauLab n’est pas qu’un projet économique

La municipalité annonce aussi le déplacement du FabLab à la TGM pour faire de la place pour les archives. C’est encore là aussi méconnaitre toute la genèse du projet.

En effet, le FabLab est un projet porté par la ville et la communauté de communes et géré par une association de bénévoles CreaLab. Il est intimement intégré au projet du Silex depuis le début et il était convenu avec la communauté de communes qu’il reste au CREA, dans ce lieu dont l’essence même reste le partage et la collaboration autour de projets créatifs. La création d’un FabLab à Millau n’est pas qu’un projet économique, c’est aussi un projet socioculturel, éducatif et une action pour l’égalité d’accès au numérique et aux nouvelles technologies. Rien n’empêche un entrepreneur, un professionnel de venir au FabLab au CREA et ils y sont d’ailleurs déjà accueillis pour travailler sur des projets.

Au contraire, c’est l’essence même d’un FabLab, un lieu collaboratif et participatif où les idées se mêlent, les personnes de tous âges et de toutes origines, amateurs et professionnels, se croisent et se rencontrent pour partager leur expérience et leurs connaissances, pour faire émerger des projets innovants et utiles en ayant tous les outils à disposition. Le FabLab de Rodez est installé lui aussi dans les locaux de la MJC de Rodez. De plus, tous les responsables de FabLabs que nous avons reçus depuis 2015 ont convenu que le CREA était le lieu idéal pour ce type de projet.

Enfin, déplacer le FabLab, c’est encore une fois gaspiller de l’argent public, car les locaux du CREA ont été aménagés avec des normes bien spécifiques pour accueillir ce type de structure et c’est surtout manquer de considération pour tout le travail que l’association CreaLab réalise bénévolement dans ces lieux depuis sa création en 2016.

La Micro-Folie, une structure parfaitement intégrée et pensée en lien avec le SILEX

Depuis début 2018, nous travaillons avec La Villette (Paris) qui coordonne ce projet porté par le ministère de la Culture, pour son intégration au CREA dans le SILEX. En attendant que les travaux au CREA soient terminés la Micro-Folie a pris place temporairement à la MeSA. La Micro-Folie est donc déjà opérationnelle depuis début 2020 en préfiguration à la MeSA. Nous n’avons pas pu l’inaugurer et la lancer officiellement à cause de la période préélectorale (qui ne permet pas de lancer de nouveau projet) et de la crise sanitaire.

La Micro-Folie s’articule autour d’un Musée numérique en collaboration avec 12 établissements culturels nationaux fondateurs, avec l’objectif suivant défini au niveau national : En fonction du lieu choisi pour accueillir la Micro-Folie et du projet, plusieurs modules complémentaires peuvent compléter le Musée numérique : un FabLab, un espace de réalité virtuelle, une scène, une ludothèque/bibliothèque ou encore un espace de convivialité. L’objectif est de créer un espace multiple d’activités accessible et chaleureux. Ce qui correspond parfaitement à l’esprit du CREA et du SILEX tel que nous l’avons imaginé et conçu.

Ramener les Archives municipales au CREA serait un beau gaspillage financier

En réinstallant au sous-sol du CREA les archives que la municipalité de Guy Durand avait déplacées à la TGM, on revient donc 10 ans en arrière ! Ce déménagement avait bien entendu généré des frais ; retour à l’envoyeur 10 ans plus tard. Sauf que tous les travaux de rénovation du CREA et du SILEX ont été réalisés en tenant compte des usages qui seraient faits dans les différents espaces nouvelles technologies, FabLab, musiques actuelles (studios d’enregistrement et salles de répétition…) notamment en termes de câblages, d’étude acoustique, d’insonorisation, de ventilation… Il n’a pas été seulement question de passer un coup de peinture et de refaire les sols.

Utiliser ces espaces pour y entreposer les archives de la ville est donc un beau gaspillage financier et un beau gâchis en termes de dynamique de ce lieu en plein cœur de ville. Non pas que les trésors que nos archives recèlent ne méritent pas un lieu adapté, mais les relocaliser au CREA par facilité ne témoigne pas d’un travail approfondi sur ce sujet ni d’une vision globale des perspectives à venir.

Qu’a fait la nouvelle municipalité depuis juillet 2020 ?

En juin dernier, lors de la dernière réunion concernant le Silex que nous avons eue avec Christophe Saint-Pierre et les services de la ville avant le second tour des élections municipales, nous avions engagé les démarches suivantes :

• poursuivre et renforcer la concertation avec les acteurs locaux dès septembre 2020 pour proposer un cadre de fonctionnement et un programme d’activité pour la première période de février à août 2021,

• travailler sur une montée en charge progressive de la structure en proposant un phasage sur 3 à 6 ans. Il était envisagé de démarrer le projet en régie municipale avec la perspective d’un autre mode de gestion dans un second temps,

• engager une démarche de partenariat avec l’espace de coworking pour garantir la complémentarité et la cohérence des projets à l’échelle du territoire,

• poursuivre l’élaboration d’un modèle mixte associant un volet socioculturel (éducation, associations, soutien à la création) et un volet attractivité et développement économique (ressource au service des acteurs économiques du territoire) en collaboration avec la communauté de communes, tout cela afin d’affiner un budget de fonctionnement pour 2021, adapté au plus près des besoins, en lien avec une montée en charge progressive de l’équipement sur 6 ans minimum et avec les contraintes budgétaires inhérentes à tout budget municipal (renforcées par la crise sanitaire et économique que nous traversons actuellement).

Mais alors, qu’a fait la nouvelle équipe municipale depuis juillet 2020 ? A-t-elle vraiment continué à travailler sérieusement sur ce projet ? Il semble que les réunions avec les partenaires prévues dès septembre 2020 n’aient toujours pas eu lieu.

Madame la maire agite le chiffon rouge en affichant un chiffre de 160 000 € de fonctionnement :

Précisons d’abord qu’il s’agit d’un budget prévisionnel et que le coût de fonctionnement à hauteur de 160 000 € représente le scénario le plus coûteux, estimé par les services de la ville, mais il existe d’autres alternatives. Un budget prévisionnel qui demande encore à être ajusté et travaillé en tenant compte de toutes les solutions possibles en termes de gestion et d’animation. Fonctionnement qui peut être facilement revu à la baisse en fonction du mode de gouvernance choisi, en tenant compte des propositions émises par les partenaires et acteurs culturels à l’occasion de la concertation qui devait initialement avoir lieu entre septembre et décembre 2020.

D’autre part, dans l’établissement d’un budget prévisionnel, les règles comptables prévoient qu’on présente des recettes en équilibre avec les dépenses.
160 000 € de dépenses – 75 000 € de recettes – 35 000 € poste animateur numérique ramenant le seuil d’équilibre à une part de la ville à hauteur de 50.000 € soit une participation de la ville ramenée au tiers par rapport à la présentation qui a été faite à la presse. (cf. détails ci-dessous).

En effet, il est bon de souligner qu’un animateur numérique a déjà été recruté à la Médiathèque afin d’y préfigurer la Micro-Folie. Il était convenu qu’il glisse ensuite vers le futur Silex pour s’occuper des espaces numériques dans lesquels la Micro-Folie doit être intégrée. Pour cette raison, il est tout à fait envisageable, dans un premier temps, de ne pas procéder à un second recrutement, ce qui constituerait une économie de l’ordre 35.000 €.

Si la municipalité renonce à ce projet, l’argent public déjà engagé dans les travaux de rénovation et d’aménagement des nouveaux espaces du SILEX aura été dépensé en pure perte.

De plus, si le projet est démantelé, certaines dépenses de fonctionnement existeront toujours :

• 1.000 € de cotisation annuelle pour la Micro-Folie, engagés même si elle reste à la Médiathèque.

• 16.000 € pour rémunérer un FabManager dont le rôle est de gérer et d’animer le FabLab. Cette somme sera toujours engagée si le FabLab part à la TGM et coûtera certainement plus cher, car le travail des bénévoles de l’association CreaLab sera perdu.

• 15.000 € de frais pour les fluides et 15.000 € de frais pour l’entretien qui existeront toujours, quelle que soit la façon dont ces espaces seront occupés.

Certaines dépenses inscrites au budget prévisionnel ne sont pas indispensables au fonctionnement du lieu dans un premier temps en cas de contraintes budgétaires trop fortes :

Ainsi, les 30.000 € pour la bourse aux projets numériques pro et 5.000 € pour les stages sont des dépenses parfaitement modulables en fonction des ressources de la ville et de la montée en

charge progressive de cet équipement, et doivent aussi faire l’objet de recherches de subventions ou mécénat d’entreprises afin de réduire le coût pour la ville.

Au final, la dépense réelle de fonctionnement de la ville pour le Silex sera très largement inférieure aux 160.000 € annoncés dans la presse.

Lorsque Monsieur Wöhrel dit que le projet « n’est pas financé concernant le fonctionnement », il oublie de dire que le budget de fonctionnement doit être inscrit au budget de la ville 2021 et pas avant ; 2021 étant l’année de début de fonctionnement et de mise en service du Silex.

Ce projet s’inscrit aussi dans le schéma départemental de restructuration des musiques actuelles à l’échelle du Département piloté par Aveyron Culture, en lien avec le Conservatoire de musique et de nombreux partenaires et acteurs des musiques actuelles du Département notamment sur l’agglo de Rodez et sur la communauté de communes du bassin de Decazeville-Aubin.

A aucun moment ces derniers mois, la perspective de remettre en cause ce projet n’a été discutée démocratiquement en commission municipale de la Culture, donc avec les élus de l’opposition. Ce projet avait pourtant été voté en conseil municipal à l’unanimité.
Pire, lorsque j’ai posé à plusieurs reprises des questions pour savoir où en étaient les travaux du CREA et du SILEX, il m’a toujours été répondu que cela suivait son cours et que le Silex serait inauguré en début d’année 2021.

C’est bien connu, « quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage… » Il existe toujours des solutions quand on veut réellement développer un projet même si les contraintes budgétaires sont fortes. Dans cette perspective, une concertation avec la MJC fortement impliquée dans ce projet, CreaLab et d’autres partenaires représenterait une alternative très intéressante pour diminuer encore les coûts de fonctionnement. Parmi les solutions alternatives, pourquoi ne pas étudier par exemple la gestion de ces espaces en mode CREA (MJC), formule qui a déjà fait ses preuves tant sur le plan de la dynamique culturelle, artistique et associative depuis près de 30 ans que sur le mode de gestion concertée qui induit des économies substantielles pour la ville.

C’est sûr qu’il faut aussi se mettre sérieusement au travail pour aller chercher des financements complémentaires et réduire ainsi le coût pour la ville.

Qu’aurait dit l’opposition si à peine 5 mois après être arrivés, nous avions remis en cause le projet de la Médiathèque à la Capelle ? Un projet qui, lorsque nous avons été élus, n’était pas totalement financé en termes de travaux, dont les travaux n’avaient même pas débuté et qui a eu pour conséquence logique une augmentation non négligeable des frais de fonctionnement par rapport à l’ancienne bibliothèque, comme pour tout nouvel équipement. C’était un projet ambitieux qu’Albine Dalle, ancienne adjointe à la Culture avait eu le courage de lancer, que nous avons poursuivi, car cela répondait à un besoin pour Millau et les habitants du territoire. Pourtant, ce projet a dû faire l’objet de rallonges budgétaires et a connu une augmentation des coûts en termes de fonctionnement, mais nous nous sommes mis au travail avec les services de la ville et de la communauté de communes et avons trouvé des solutions pour que la médiathèque puisse être réalisée et fonctionne correctement.

Il y a aussi fort à parier qu’avec le mode de gestion de l’actuelle équipe municipale, un projet comme la rénovation du Théâtre de la Maison du Peuple porté par Christophe Saint-Pierre et Jacques Godfrain il y a 15 ans, n’aurait jamais pu voir le jour. Pourtant, tout le monde se félicite à présent de l’existence d’un tel équipement pour le spectacle vivant à Millau que nous avons réussi à faire labelliser Scène Conventionnée d’intérêt national Art en Territoire par l’Etat.

Il est temps maintenant de se mettre autour de la table avec tous les partenaires du SILEX :

Ce projet innovant répond à un besoin du territoire, de la population et des acteurs culturels. Il est temps de mener la concertation avec les partenaires associatifs comme la MJC et CreaLab, les acteurs culturels, les associations et les Millavois pour trouver des solutions adaptées pour que ces espaces conservent leur destination culturelle initiale en tenant compte des financements déjà investis.

Après avoir porté ce projet pendant 6 ans en tant qu’élue à la Culture et au Numérique, je ferai en sorte de rester disponible pour travailler bénévolement et de façon constructive avec tous les acteurs sur la recherche de solutions.

Dans cette période où la Culture est mise à rude épreuve, où les acteurs culturels sont particulièrement touchés par la crise sanitaire, montrons que nous sommes encore capables de nous projeter dans l’avenir avec des projets structurants contribuant au développement et à la démocratisation de la Culture.

Seul un moratoire sur ce projet permettra à chacun de sortir de l’impasse dans laquelle les décisions récemment annoncées dans la presse nous mènent.

Un moratoire indispensable pour patienter, travailler, et éviter de basculer d’un projet d’avenir… pour un retour vers le passé.

Karine Orcel,
ancienne adjointe à la Culture et au Numérique
sous la municipalité de Christophe Saint-Pierre

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