Ceci n’aura pas lieu : « Retrouver l’Essentiel » au Mas Razal le 20 décembre
Le Mas Razal lieu de fabrique et d’expérimentation artistique sur le Larzac annonce un non-événement le dimanche 20 décembre « Retrouver l’Essentiel » en présence/absence de nombreux artistes du plateau et environ.
« Nous n’avons pas pensé que ne pas se voir, ne pas partager des émotions ensemble, ne pas rire à plusieurs pourrait affecter les êtres que nous sommes. Le temps passe et nous nous habituons au silence. Et le numérique fait très bien l’affaire !
Qui a dit que l’art se partage ? Que l’art se vit à plusieurs ? Que le spectacle se crée dans les yeux des spectateurs ? Nous n’avons pas besoin de beauté, et de poésie encore moins. La musique est immatérielle et entendre un musicien qui joue au présent n’apporte rien de plus à l’écoute.
Nous voyons très bien en quoi le fait d’assister au récit de la naissance d’un homme nommé Jésus est sans danger alors que le récit d’un homme nommé Tartuffe ou Ulysse est source de contamination (Emprunté de S.Churin porte-parole des intermittents) », nous dit Justine Wojtyniak de la Compagnie Retour D’Ulysse.
Ne venez surtout pas au Mas Razal à la rencontre des artistes ! Ils ne seront pas là.
- Stefano Fogher avec sa contrebasse et leur goût de performance
- Philippe Flahaut et la Cie Création Ephémère avec leurs « JUSTES » d’après Camus
- Francis Farizon de la Cie La Manivelle et sa parade de clowns joyeux
- Carmen Paintoux danseuse butô et clown
- Le Chœur d’hommes Mescladis de Barbara Peschke
- Le « Larzaco Poët Poët » la fanfare de masse
- Gabrielle avec ses chansons résolument féministes
- Julie Allain la danseuse acrobate de la Cie Chakana
- Josh Imeson et Anaïs Douat de « Mama Said », rock mélancolique
- Jean-Marie et Cécile Doat « En votre compagnie » pour raconter de quoi rêvent les pingouins
- Mathilde Poulanges « Dans le cadre de l’exposition » ne présentera pas ses livres embaumés, ne contera pas le feu, ni la disparition des mots, ni l’archéologie du futur, ni la transformation.
Et pourtant, on dirait que nous vivons une époque de profonde mutation. Qu’est-ce qui est essentiel à nos yeux ? Que voudrions-nous garder pour les lendemains incertains ?
Il n’y aura donc pas d’événement au Mas Razal. On ne partagera pas la soupe de Marie-Jo ni le bigos de Justine. On ne trinquera pas. La buvette responsable n’est pas rentable ! Ça ne commencera pas à midi pour se terminer à minuit, départ en citrouille oblige. Le charme est rompu. Les portes du Mas Razal resteront fermées.
Ne venez surtout pas ! Retrouvons l’Essentiel. »
