Millau. « Non à la réforme du chômage, oui aux droits des privés d’emploi »
À l’appel des organisations syndicales Sud Solidaire, FSU et CGT Aveyron, une soixantaine de manifestants se sont retrouvé devant Pôle emploi samedi 5 décembre en matinée. Ils protestaient contre la réforme de l’assurance chômage et revendiquaient des droits sociaux pour les plus démunis en cette « Journée de lutte contre la précarité. »
Le lieu de rendez-vous de la manifestation n’avait rien d’anodin, la réforme de l’assurance chômage étant au cœur des revendications du jour. Dans une période troublée par un second confinement que les syndicats accusent de ne « répondre qu’aux impératifs du patronat et en particulier des grands groupes (GAFA…) », les manifestants « exigent l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage dans sa globalité ».
Un premier pas a pourtant été franchi grâce au Conseil d’État qui a fait reculer le gouvernement sur certains points, mais « cela reste largement insuffisant » comme le précise Céline Tabariès, représentante syndicale de la CGT Aveyron.
Les prises de paroles successives ont, au delà de cette réforme dénoncé « un système capitaliste qui enrichit les plus riches au détriment des plus pauvres, qui ruine le service public, ne donne pas les moyens à l’éducation et précarise les plus jeunes ».
Pour la journée de lutte contre la précarité, plusieurs sympathisants ont rejoint le rassemblement comme la Ligue aveyronnaise des Droits de l’Homme, le mouvement local des Gilets jaunes, et le tout jeune syndicat « Union Précaire Solidaire » : tous sont farouchement opposés à cette réforme « qui accentuerait les inégalités et creuserait davantage le fossé entre les classes sociales ».
« Non cette crise majeure ne doit pas servir à bâillonner les citoyens, mais au contraire, elle doit être l’opportunité et l’obligation d’impulser une réelle transformation sociale, émancipatrice et écologique. Face à une politique entièrement dirigée contre nos droits et conquis, l’heure est à l’action ! »
